World: Perspectives de l’alimentation de la FAO: nouveaux records en vue de la production mondiale de cultures alimentaires clés

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Country: World Source: Food and Agriculture Organization of the United Nations Soulignant les risques, le rapport examine les incidences de la grippe aviaire, l’évolution de la structure des échanges depuis 2022, la fraude sur le poisson et les objectifs d’absence d’émissions nettes du secteur du transport maritime.Rome – Les dernières évaluations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) révèlent des perspectives relativement optimistes pour les marchés mondiaux des produits alimentaires. D’après un nouveau rapport de l’Organisation, la production devrait augmenter pour l’ensemble des produits, à l’exception du sucre.Concernant les produits agricoles de base, les Perspectives de l’alimentation de la FAO prévoient de nouveaux records s’agissant de la production mondiale de riz, de maïs, de sorgho et de graines oléagineuses, mais indiquent également que la production alimentaire mondiale reste vulnérable aux conditions météorologiques défavorables ainsi qu’aux tensions géopolitiques actuelles, aux incertitudes en matière de politiques commerciales et à la conjoncture économique.«Les tendances en matière de production agricole semblent vigoureuses, mais les facteurs susceptibles de nuire à la sécurité alimentaire mondiale s’intensifient», indique l’Économiste en chef de la FAO, M. Maximo Torero.La dernière publication semestrielle propose des évaluations des marchés ainsi que des prévisions actualisées de la production, des échanges, de l’utilisation et des stocks des principaux produits alimentaires, notamment le blé, les céréales secondaires, le riz, les cultures oléagineuses, le sucre, la viande, les produits laitiers et les produits de la pêche. Elle fournit en outre des estimations des dépenses d’importations alimentaires mondiales et comprend des chapitres thématiques spéciaux relatifs aux incidences de la grippe aviaire, à l’évolution de la structure des échanges commerciaux depuis 2022, aux incitations potentielles à la fraude sur le poisson dans les systèmes agroalimentaires mondiaux et aux implications de la décarbonation du secteur maritime pour les importations de produits alimentaires.La production mondiale de blé devrait augmenter légèrement pendant l’année à venir, alors que la consommation alimentaire par habitant devrait diminuer. La progression de la production devrait largement reposer sur la hausse de 13 pour cent attendue dans l’Union européenne en raison de rendements plus élevés liés aux conditions météorologiques, ainsi que sur des récoltes qui pourraient atteindre un record absolu en Inde du fait de l’accroissement des surfaces plantées.La production de céréales secondaires devrait augmenter de 3,4 pour cent et atteindre ainsi un niveau record, dopée par des perspectives prometteuses au Brésil, dans l’Union européenne et tout particulièrement aux États-Unis d’Amérique, où la production de maïs devrait bondir de 6,0 pour cent, principalement en raison d’ensemencements plus importants. Des conditions météorologiques plus favorables devaient déboucher sur un accroissement de la production de maïs en Afrique australe également.La FAO a également publié sa première prévision de la production mondiale de riz, dans laquelle elle table sur une augmentation de 0,9 pour cent sur l’année qui devrait établir un nouveau record de 551,5 millions de tonnes, en raison notamment des hausses de production anticipées en Asie. Les échanges internationaux de riz devraient progresser de 1,4 pour cent en 2025, pour atteindre un niveau record de 60,5 millions de tonnes, sous l’effet d’une forte demande en Afrique et d’un accroissement des exportations en provenance de l’Amérique du Sud et de l’Inde. La consommation par habitant de riz (céréale la plus importante pour l’alimentation humaine) devrait augmenter à l’échelle mondiale, et notamment enregistrer une hausse particulièrement notable de 2 pour cent dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier.Les Perspectives de l’alimentation donnent par ailleurs le chiffre actualisé des dépenses d’importations alimentaires à l’échelle mondiale pour 2024, lesquelles ont progressé de 3,6 pour cent d’après les estimations par rapport à l’année précédente, pour atteindre près de 2 100 milliards d’USD. Cette augmentation est principalement due à l’envolée de 29,3 pour cent des coûts d’importation du café, du thé, du cacao et des épices, à la hausse de 8,1 pour cent de la facture des importations de fruits et de légumes et à la progression de 5,6 pour cent de celle des produits à base de viande. En revanche, la facture des importations a diminué pour les autres groupes de produits alimentaires, notamment de 4,6 pour cent pour les céréales.En 2025, les tensions commerciales et l’incertitude politique devraient avoir un impact sur la facture des importations alimentaires mondiales, en influant à la fois sur leurs volumes et leurs prix, notamment pour les produits sensibles tels que les boissons tropicales et les produits animaux. L’impact variera selon les pays et les produits, en fonction de facteurs tels que la dépendance à l’égard des importations et les autres solutions possibles. Des phénomènes météorologiques destructeurs et des perturbations sur les chaînes d’approvisionnement pourraient également faire augmenter les coûts des importations.Grippe aviaireLes Perspectives de l’alimentation comprennent une section spéciale consacrée aux répercussions de la grippe aviaire hautement pathogène sur le secteur avicole à l’échelle mondiale. Malgré des foyers épidémiques récurrents au cours des quatre dernières années, la composition des exportations de viande de volaille est restée stable. En 2025, le Brésil – troisième producteur mondial de viande de volaille, représentant près de 30 pour cent des exportations mondiales – a fait état de son premier cas de grippe aviaire hautement pathogène dans une exploitation avicole commerciale.La production mondiale d’œufs de poule a atteint 91 millions de tonnes – soit approximativement 1 700 milliards d’œufs – en 2023, la Chine représentant 38 pour cent du total, suivie de l’Inde et des États-Unis d’Amérique, avec respectivement 8 pour cent et 7 pour cent environ. Les échanges, qui atteignent généralement seulement 2,2 millions de tonnes, ont presque doublé en 2024. L’instabilité des prix des œufs continue donc de poser problème.La grippe aviaire hautement pathogène est «devenue l’une des plus importantes menaces biologiques pour le secteur avicole mondial»; elle a touché plus de 173 millions de poulets rien qu’aux États-Unis d’Amérique depuis 2022 et entraîné des coûts de gestion des foyers et d’indemnisation des éleveurs qui dépassaient 1,4 milliard d’USD fin 2024.Les variantes de la grippe aviaire hautement pathogène propagées par les oiseaux migrateurs sauvages sont depuis longtemps problématiques, mais les foyers qui se sont déclarés depuis 2020 ont des incidences plus persistantes et plus généralisées, et des répercussions économiques plus importantes.L’incidence de la grippe aviaire hautement pathogène sur la production alimentaire se fait sentir principalement dans le secteur de l’élevage de poules pondeuses, car les poulets de chair ont un cycle de production plus court et sont en général élevés dans des bâtiments fermés.Autres chapitres spéciauxLes Perspectives de l’alimentation comprennent d’autres chapitres spéciaux consacrés à des sujets clés.L’un de ces chapitres analyse les flux commerciaux mondiaux d’engrais depuis 2022, et met en lumière la part croissante de la Fédération de Russie dans le marché mondial des exportations s’agissant de la plupart des grandes catégories d’engrais. Un autre examine l’évolution des échanges mondiaux de céréales, en soulignant la résilience et la capacité d’adaptation dont font preuve tant la Fédération de Russie que l’Ukraine, qui représentent à elles deux près d’un quart des exportations mondiales de blé, de maïs et d’orge.Un chapitre distinct est consacré aux principaux facteurs qui influent sur les prix internationaux des engrais, et indique que le coût d’un panier d’engrais (azote, phosphore et potassium) atteignait en moyenne 437 USD par tonne en mai 2025, en baisse par rapport au pic historique de 815 USD par tonne enregistré en avril 2022.Le chapitre suivant évalue les incitations économiques qui sous-tendent la «fraude sur le poisson», un risque aggravé par les volumes importants de produits alimentaires d’origine aquatique échangés à l’échelle mondiale, la complexité des chaînes d’approvisionnement et le fait que de nombreux produits perdent des attributs distinctifs une fois découpés en filets ou transformés. Les incitations économiques peuvent mener à des pratiques telles que la substitution d’espèces, la falsification de la zone de capture déclarée ou la présentation de poissons d’élevage comme étant des poissons sauvages.Le dernier chapitre spécial du rapport examine les implications potentielles de la décarbonation du secteur maritime international pour les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.En savoir plus sur ce thèmeFAO: Perspectives de l’alimentationFAO: Marchés et commerce