Dominique de Villepin lance un nouveau parti en vue de la présidentielle de 2027

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Dominique de Villepin, figure du gaullisme et ancien Premier ministre de Jacques Chirac (2005-2007), accélère sa course vers la présidentielle de 2027. Lundi 23 juin, il a annoncé  dans le journal Le Parisien la création d'un parti politique, « La France humaniste », dont il sera président d’honneur. Interview à retrouver sur @le_Parisienhttps://t.co/5ba2TNxIzbpic.twitter.com/kuTwnNm9EC— Dominique de Villepin (@Villepin) June 23, 2025Dans une interview au Parisien, il présente ce mouvement comme « un espace d’idées et de citoyens, ouvert à tous », déjà doté de « plusieurs dizaines d’implantations locales ». Fort d’un positionnement international non-aligné sur Israël contrairement à sa famille politique, l’ancien chef de gouvernement incarne une offre politique assez inédite dans le paysage politique français.Une alternative aux radicalitésÀ 71 ans, l’ex-locataire de Matignon veut offrir une alternative aux Français, qu’il juge « prisonniers d’un clivage entre la radicalité de La France insoumise et celle du Rassemblement national ». « Nous avons besoin d’une politique d’équilibre, sans surenchère sécuritaire ni budgétaire », a-t-il martelé, prônant une vision qu’il dit républicaine, centrée sur la justice sociale et l’ordre. Ce retour sur la scène politique, après dix-huit ans de réflexion depuis son départ de Matignon, s’appuie sur son expérience de ministre des Affaires étrangères (2002-2004) et de l’Intérieur (2004-2005), ainsi que sur sa popularité récente, dopée par ses analyses des crises internationales.La France humaniste, dirigée par le maire UDI de Garges-lès-Gonesse, Benoît Jimenez, se veut un mouvement gratuit et non partisan, inspiré par le modèle d’Emmanuel Macron avec En Marche en 2016. « Les maires sont au cœur de cette mobilisation, ils incarnent la proximité avec les Français », a souligné de Villepin. Il dit mesurer, lors de ses déplacements, une « profonde inquiétude » dans la société et une aspiration à « un autre chemin ».L’ancien bras droit de Jacques Chirac peine pour l’heure à susciter des ralliements à droite et sa démarche a déjà été vivement critiquée, notamment dans la presse. Ainsi le journaliste du Figaro Paul Sugy a-t-il fustigé sur le plateau de CNews : « Dominique de Villepin recycle la recette du macronisme ». Tous les poncifs y passent ! Les lieux communs de la refondation politique par quelqu’un qui a gouverné avec les autres mais qui est plus intelligent que tout le monde. Villepin veut « faire de la politique avec un grand P », promet qu’un « autre chemin est possible », veut… https://t.co/uaPRHHO7lK— Paul Sugy (@PaulSugy) June 24, 2025De son côté, l’ancien ministre n’a pas hésité à tacler Bruno Retailleau, actuel ministre de l’Intérieur et potentiel rival pour 2027, comme il avait déjà pu le faire en février. « Sur la crise avec l’Algérie, il faut plus de professionnalisme et moins de déclarations médiatiques », a-t-il critiqué, visant la gestion des OQTF (obligations de quitter le territoire). Assurant que les 500 signatures nécessaires pour se présenter « ne seront pas un obstacle », de Villepin se pose en défenseur d’une présidence « arbitrale », garante des institutions et inspiratrice.Un livre-manifeste, Le pouvoir de dire non (Flammarion), à paraître prochainement, devrait détailler son projet. En attendant, La France humaniste se structurera cet été pour porter un « combat des idées » face aux défis actuels. Dominique de Villepin, fort de ses soutiens, s’installe ainsi comme un acteur clé de la présidentielle.