Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a précisé le 23 juin que deux frégates et un autre navire de la marine grecque seraient déployés au large des eaux territoriales de la Libye pour dissuader les migrants d'arriver sur les îles grecques de Crète et de Gavdos.Mitsotakis n'a pas précisé le rôle exact des navires ni ce qu'ils feraient mais a indiqué que cette mesure serait coordonnée avec les autorités libyennes et les autres forces européennes opérant dans la région.Les arrivées maritimes de migrants depuis le nord-est de la Libye, cherchant à traverser vers l'Europe, principalement en provenance du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, et aussi du Soudan dévasté par la guerre, ont considérablement augmenté ces derniers mois. Plus de 800 migrants ont tenté de rejoindre les îles grecques du sud depuis jeudi.Une situation alarmanteMitsotakis a informé le président grec, Konstantinos Tassoulas, que la question avait été abordée lors d'un conseil national de sécurité et de défense dimanche, soulignant que la situation était alarmante.« J'ai demandé au ministre de la Défense... de veiller à ce que les navires de la marine grecque soient déployés au large des eaux territoriales libyennes pour prévenir et envoyer un message que les trafiquants ne décideront pas de qui entre dans notre pays », a-t-il déclaré.Les trois navires, dont un de soutien, seront déployés en Méditerranée, rapporte Reuters, selon deux responsables gouvernementaux grecs.La Grèce, une des portes d’entrée en EuropeDepuis 2015, la Grèce est devenue une porte d'entrée privilégiée vers l'Union européenne pour les migrants et réfugiés en provenance du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie, année où près d'un million de personnes ont débarqué sur ses îles, provoquant une crise humanitaire sans précédent. Depuis, les flux migratoires en provenance de Turquie ont considérablement diminué.Ces dernières années, la Grèce a constaté une augmentation des arrivées en provenance de Libye, y compris de ressortissants soudanais fuyant l'Égypte, ainsi que de ressortissants égyptiens et bangladais. Athènes et Le Caire ont discuté de cette recrudescence des flux migratoires.