Bras de fer avec l'Algérie : des divergences apparaissent au sein du gouvernement après l'attaque de Mulhouse

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Jean-Noël Barrot et Bruno Retailleau sont respectivement ministre des Affaires étrangères et ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de François Bayrou mais affichent des positions divergentes sur la gestion des relations avec l’Algérie au lendemain de l'attaque au couteau perpétrée par un ressortissant algérien sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).En effet, en direct de Mulhouse où a eu lieu cette attaque qui a tué un ressortissant espagnol de 69 ans et blessé cinq agents municipaux, Bruno Retailleau a pointé du doigt la responsabilité de l’Algérie en se déclarant favorable à un rapport de force. «Je suis partisan, puisque la méthode douce a été utilisée avec l’Algérie, de poser un rapport de force», a-t-il ainsi déclaré.Quand Barrot tempère les déclarations de RetailleauUn point de vue loin d'être partagé par son collègue du gouvernement Jean-Noël Barrot, qui a déclaré sur CNews et Europe 1 que mieux valait une «coopération exigeante» qu’un rapport de force.En effet, le chef de la diplomatie française a estimé qu’adopter un rapport de force avec l’Algérie ne serait pas la bonne décision à prendre. Pour justifier sa position, il a mis en avant qu’entre 2020 et 2021 une décision similaire avait été prise, ce qui avait conduit à 800 reconduites à la frontière seulement lors de ces deux années. Chiffre qui aurait «triplé» en 2022 après avoir conclu un accord «très exigeant» avec l’Algérie «mais de coopération». «Ce qui est le plus important pour moi, c’est l’intérêt des Françaises et des Français […] et lorsque nous agissons par la diplomatie, nous avons toute une palette d’outils que nous pouvons activer», a déclaré Jean-Noël Barrot, en opposition à la position de rapport de force exprimée par Bruno Retailleau.«La diplomatie, c’est toujours la bonne démarche […] l’alternative à la diplomatie c’est la guerre», a-t-il lancé, en guise de réponse à la question de journalistes lui demandant si c’était la bonne démarche à suivre.