Alors que dès le 8 octobre 2023 le Hezbollah avait lancé un front de soutien avec la bande de Gaza en menant des opérations limitées à la frontière israélienne, plusieurs dizaines de milliers d'habitants du nord de l'État hébreu avaient fui leurs habitations.Le Commandement du Front intérieur de l’armée israélienne a annoncé le lundi 23 février au soir la levée de toutes les restrictions imposées aux communautés situées à la frontière du Liban. Cette décision a été approuvée par le ministre de la Défense, Israël Katz, à la suite d'une évaluation menée par le Commandement du Front Intérieur en collaboration avec le chef d'état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi.Un retour prévu pour le 2 marsLe niveau d'activité dans les communautés frontalières du Nord passe ainsi depuis la soirée du 23 février d'«activité partielle» à «activité totale». Les Israéliens déplacés de la zone frontalière sont autorisés à regagner leurs foyers à partir du 2 mars. Les médias israéliens avançaient régulièrement le chiffre de 60 000 déplacés, auxquels le gouvernement israélien versait des aides au logement.Les résidents hésitent néanmoins à regagner leurs foyers, invoquant la crainte du Hezbollah et l'urgence de rebâtir les infrastructures. Un reportage du journal Yediot Aharonot, mené auprès d'habitants du nord d'Israël et de Metula, la ville la plus au nord du pays, illustre cette inquiétude, d'autant que l'armée israélienne y maintient une présence significative. Selon le quotidien, Metula serait en ruines et incapable de réaccueillir ses habitants, en dépit des engagements financiers et des projets de reconstruction annoncés.Le 23 février au matin, le radiodiffuseur public israélien KAN expliquait que «si les funérailles (de Hassan Nasrallah) se déroulent sans incident de sécurité particulier, les villes situées le long de la ligne du front nord seront déclarées en alerte verte 1, ce qui signifie un retour complet à la normale en termes de sécurité».