Ukraine : les États-Unis pourraient restreindre l'accès à Starlink en l'absence d'un accord sur les terres rares

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L'agence Reuters a rapporté le 21 février que les négociateurs américains avaient évoqué la possibilité de couper l'accès à Starlink en Ukraine en l'absence d'un accord sur les terres rares. Ce point aurait été soulevé après le rejet par Volodymyr Zelensky d'une offre d'accord du secrétaire au Trésor Scott Bessent, ont confié des sources à l'agence de presse.Une source anonyme a qualifié cette éventuelle restriction de «coup dur pour l'Ukraine», les Ukrainiens considérant ce système «comme leur Étoile polaire».Le 3 février, Donald Trump a exigé de l'Ukraine une «compensation» sous la forme de fournitures de terres rares pour l'assistance financière et militaire prodiguée par Washington. Une aide américaine qui, selon lui, s'éléverait à «près de 300 milliards de dollars».«Pas d’alternative» à Starlink, selon une responsable ukrainienneLe 19 février, Maria Berlinskaïa, fondatrice du Centre de soutien au renseignement aérien des forces armées ukrainiennes, a également déclaré qu'Elon Musk pouvait débrancher Starlink à tout moment.«À leur place, on pourrait faire, tout d’abord, du chantage avec l’élément le plus important sur le front : la communication. Ils peuvent à tout moment couper Starlink [provoquant] "une défaillance technique" pour quelques jours ou semaines. C’est qu’il n’y a pas d’alternative complète à Starlink», a-t-elle écrit sur sa chaîne Telegram, ajoutant que s'il n'y avait pas de plan B, «le chaos» s'ensuivrait.Les terminaux Starlink permettent d'accéder à internet grâce à un réseau de près de 4 000 satellites en orbite terrestre. SpaceX a commencé à fournir cet accès à Kiev après l'éclatement du conflit en Ukraine. Les forces armées ukrainiennes utilisent ainsi les terminaux de la firme d'Elon Musk pour leurs communications.Les tensions entre Washington et Kiev se sont aggravées après les discussions entre les États-Unis et la Russie en Arabie saoudite, en début de semaine. Les délégations ont discuté des futurs pourparlers de paix en Ukraine et d'une éventuelle rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. Les discussions, qui ont duré quatre heures et demie, n'incluaient pas de représentants de l'Ukraine et d'autres pays du Vieux continent.