La demande de restitution des armées nucléaires à l'Ukraine, formulée par Volodymyr Zelensky, n'est pas sérieuse, a déclaré le secrétaire d'État américain Marco Rubio dans une interview accordée à l'agence de presse américaine Breitbart le 24 février. «Je pense que personne ne le considère comme une proposition sérieuse de leur part, et je ne pense pas que le problème sera réglé s'ils sont dotés d'armes nucléaires», a-t-il noté. Le chef du département d'État américain concède ne pas avoir entendu Zelensky «dire ça», mais «s'il dit ça maintenant quelque part, je ne pense pas que ce soit une demande réaliste».«Nous avons besoin de moins de pays dotés d'armes nucléaires, pas de plus, et je ne pense pas que cela résolve leur problème tel qu'ils le perçoivent. [...] Comment peut-on parvenir à une fin de conflit qui soit durable [...] et qui ne débouche pas soudainement sur une nouvelle guerre dans un an, deux ans ou trois ans ? Voilà le sujet qui devra être abordé lors de toute négociation. Mais je ne pense pas que les armes nucléaires soient la réponse», a souligné Marco Rubio.L'Ukraine avait hérité d'armes nucléaires après la chute de l'Union Soviétique en 1991. Cependant, en 1992, l'Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan avaient signé le traité de Lisbonne avec la Russie et les États-Unis, en vertu duquel les anciennes républiques de l'Union soviétique renonçaient à leur arsenal nucléaire et acceptaient de le remettre à la Russie.En 1996, après le retrait des armes nucléaires de l’Ukraine, Kiev a officiellement adhéré au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Cependant, le 4 février, Volodymyr Zelensky a indiqué dans une interview avec le journaliste britannique Piers Morgan que si les États-Unis ne voulaient pas que l’Ukraine rejoigne l'OTAN, ils pourraient donner à Kiev des armes nucléaires en guise de garanties de sécurité.Le 5 février, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a averti que les demandes de Zelensky de donner à l'Ukraine des armes nucléaires «le désignent comme un maniaque qui considère la planète comme l'objet de ses phantasmes pervers». «Elles prouvent que les centrales nucléaires ne sont pas pour lui une source d'énergie pacifique mais une arme nucléaire sale dont le régime de Kiev a besoin à des fins de chantage», a-t-elle écrit sur sa chaîne Telegram.