La Commission européenne a déclaré ce mercredi 27 février qu’elle entendait réagir «avec détermination et sans délai» à toute mesure injustifiée portant atteinte à la liberté et à l’équité des échanges. Cet avertissement intervient après que le président américain Donald Trump a fait savoir que son administration s’apprêtait à introduire une taxe douanière de 25 % sur les produits importés d’Union européenne.«L’UE réagira fermement et immédiatement aux obstacles injustifiés au commerce libre et équitable, y compris lorsque les droits de douane sont utilisés pour remettre en cause des politiques légitimes et non discriminatoires», a indiqué le porte-parole de la Commission européenne cité par Reuters.Il a également insisté sur le fait que l’UE ferait le nécessaire pour défendre ses citoyens contre ces mesures jugées infondées : «L’UE protégera toujours les entreprises, les travailleurs et les consommateurs européens contre des droits de douane déraisonnables», a ajouté le porte-parole .Interrogé lors de la première réunion du nouveau cabinet de la Maison Blanche sur le taux de droit de douane envisagé pour les biens en provenance de l’UE, Donald Trump a confirmé avoir déjà pris sa décision et a précisé qu’elle serait dévoilée «très bientôt». Selon lui, ce taux de 25 % viserait «en général» divers produits, notamment les automobiles. Dans la même intervention, il a ajouté que l’Union européenne avait été créée «pour tirer avantage des États-Unis», notamment en refusant certains produits américains, tandis que les États-Unis, de leur côté, avaient tout accepté.En réponse à cette accusation, le porte-parole de la Commission européenne a affirmé que l’UE, avec son vaste marché unique, représente la plus grande zone de libre-échange au monde et qu’elle apporte de nombreux avantages aux exportateurs américains.Néanmoins, Donald Trump, répondant aux questions des journalistes sur une éventuelle réponse de l'UE, a déclaré que les Européens pouvaient essayer de répondre, mais qu'ils n'y parviendraient pas.L'opinion de BudapestPeter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères, a critiqué Bruxelles pour son approche à courte vue, ainsi que de ne pas être disposé à faire des compromis raisonnables. Il a souligné que l'UE n'avait rien fait pour éviter ces problèmes sous la forme de nouveaux droits de douanes. Selon lui, cela aurait été facile si la Commission européenne avait tenu compte de l'appel de Trump à des conditions équilibrées.Le chef de la diplomatie hongroise a également affirmé que la Commission, dirigée par Ursula von der Leyen, est en train de détruire l'économie européenne parce qu'elle craint de négocier et ne peut résoudre les différends avec les États-Unis : «La bureaucratie bruxelloise tue l'économie européenne : sanctions contre la Russie, douanes sur l'industrie chinoise des voitures électriques et incapacité totale à négocier avec les États-Unis».