Selon un rapport du site d’information européen Euractiv, rendu public ce 5 juillet, l'UE devrait présenter une série de cinq mesures possibles contre Israël, dans la journée du 9 juillet prochain, concernant ses agissements à Gaza. Selon la même source, l’examen interne de l'accord commercial entre Israël et l'UE avait révélé des « indications de violation » par Israël de ses engagements, prévus dans le cadre de l'accord, en matière de droits humains. Les profondes divisions entre les pays membres de l'Union laissent supposer que peu d’options seront adoptées, si ce n’est aucune.Les mesures possibles contre IsraëlSelon des responsables proches des discussions, cités par Euractiv, un document formel incluant les options possibles de l’UE devrait être présenté la semaine prochaine par le service diplomatique de l'UE (SEAE) aux représentants des pays européens.Parmi les recours possibles contre l’État hébreu, le document devrait proposer la suspension totale ou partielle de l'accord d’association entre l’Union européenne et Israël, des sanctions à l’encontre de figures politiques du gouvernement israélien, des militaires, voire des colons extrémistes israéliens, des sanctions commerciales, un embargo sur les armes ainsi que la suspension de la coopération scientifique avec Israël. Le même document devrait aussi faire l’objet de discussions lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, prévue le 15 juillet à Bruxelles.Approbation unanime peu probableImposer des sanctions telles qu’une suspension totale de l'accord d'association ou le gel partiel des dispositions de politique étrangère à Israël nécessiterait une approbation unanime des membres de l'UE, qui demeure très peu envisageable en l’état actuel, compte tenu des positions affichées de l'Allemagne, de la République tchèque ou encore de la Hongrie vis-à-vis d'Israël.Dans ce même contexte, la Commission responsable de la politique commerciale de l'Union serait également opposée à des mesures économiques radicales, explique Euractiv, qui a aussi prédit qu’un embargo sur les armes serait également peu plausible, d'autant plus qu'il est improbable que l'Allemagne, premier fournisseur européen d'armes d'Israël, puisse y souscrire.À ce stade, seules des sanctions ciblées sur des individus, comme celles imposées par le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et la Norvège, pourraient être envisagées politiquement, selon certains diplomates européens.