Libye : le gouvernement de Benghazi refoule une délégation européenne

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Une délégation de haut niveau composée du ministre de l’Intérieur de l’Italie, Matteo Piantedosi, de la Grèce, Theodoros Livanios, et de Malte, Robert Abela, ainsi que du commissaire européen chargé des migrations, Magnus Brunner, s’est vu refuser l’entrée sur le territoire contrôlé par Benghazi le 8 juillet. Les hauts responsables européens avaient été déclarés « persona non grata » dès leur arrivée à l’aéroport de Tripoli.Un communiqué du gouvernement de l’Est a justifié la décision par un manquement aux protocoles diplomatiques, dans la mesure où la délégation n’avait pas sollicité un accord préalable du gouvernement de Benghazi. La même source a expliqué que l’escale de la délégation dans la capitale Tripoli, où siège le gouvernement rival, représentait un affront à la souveraineté de l’Est, pointant une « violation flagrante des normes diplomatiques et des conventions internationales ».Les responsables européens devaient rencontrer le maréchal Khalifa Haftar pour discuter du dossier migratoire.L’UE minimise l’incident et projette d’envoyer une nouvelle délégation L’UE a tenté de minimiser l’incident, qu’elle associe à un « problème de protocole », selon Markus Lammert, le porte-parole de la Commission européenne. « L’UE maintiendra des canaux de communication ouverts et nous continuerons à travailler dans le cadre d’une approche Team Europe avec tous les acteurs concernés. », a-t-il affirmé le 9 juillet.Selon Euronews, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a rencontré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le Premier ministre maltais, Robert Abela, à Rome, en marge de la Conférence pour la reconstruction de l’Ukraine.Les discussions ont porté sur la nécessité de renouer le dialogue avec la Libye autour de la question migratoire. Les parties ont convenu de réactiver l’initiative « Team Europe » et d’organiser une nouvelle visite de la délégation européenne en Libye. L’objectif : renforcer la coopération entre les deux rives de la Méditerranée pour mieux contrôler les flux migratoires illégaux.