Israël frappe le Liban-Nord, tuant un cadre du Hamas et du Hezbollah

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Le 8 juillet 2025, l’armée israélienne a franchi une nouvelle étape en frappant le Liban-Nord, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre 2024. Selon un communiqué officiel, un drone a visé un véhicule près du camp de réfugiés palestiniens de Beddaoui, à Tripoli, tuant un chef du Hamas présenté comme une « figure-clé » par Israël, ainsi qu’un combattant du Hezbollah.Cette frappe, survenue peu après le départ de l’émissaire américain Tom Barrack, chargé du désarmement du Hezbollah, a ravivé les tensions dans une région déjà fragilisée par des mois de conflit. Deux heures plus tard, une autre attaque à Beit Lif, au Sud-Liban, a tué Hadi Rameh Moustapha, également membre du Hezbollah.Israël accuse le Hezbollah de se redéployer Parallèlement, des spéculations grandissent sur un possible redéploiement des combattants du Hezbollah, malgré l’accord de cessez-le-feu exigeant leur retrait au nord du fleuve Litani. Des sources israéliennes affirment que le parti chiite, affaibli après la guerre de 2023-2024, reconstruit ses capacités militaires, produisant localement des drones et des roquettes avec l’appui de l’Iran.Des experts libanais nuancent cette analyse, suggérant que ces activités pourraient être défensives, visant à maintenir une dissuasion face aux incursions israéliennes : 584 frappes aériennes et 76 attaques terrestres depuis novembre 2024. Le Hezbollah, quant à lui, reste discret sur ses intentions, mais des mouvements suspects dans le Sud et la Békaa alimentent les soupçons, notamment après des raids fictifs israéliens signalés récemment.La situation reste explosive, avec des hélicoptères israéliens larguant des grenades sur Kfar Kila et des tirs visant des statues chiites, perçus comme provocations. L’assassinat d’Ali Abdel Hassan Haïdar, commandant de la force al-Radwane à Deir Kifa, attribué à Israël, a été justifié comme une réponse à des « plans d’occupation de la Galilée », renforçant l’idée d’une reprise des hostilités.Le Liban, encore marqué par plus de 4 000 morts durant le conflit, voit son armée et ses habitants sous pression, tandis que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira mercredi à la demande de la France et des États-Unis pour évaluer l’accord. La communauté internationale craint une déstabilisation, alors que le Hezbollah pourrait être poussé à réagir.