CAR: République Centrafricaine : Analyse de la malnutrition aiguë de l’IPC,mars 2025 – février 2026 (Publié le 9 juillet 2025)

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Country: Central African Republic Source: Integrated Food Security Phase Classification Please refer to the attached file. VUE D’ENSEMBLEQuel niveau de sévérité ? Combien ? : L’analyse de la malnutrition aiguë a couvert 73 Sous-préfectures et la ville de Bangui qui comprend quatre subdivisions, dont chacune a été considérée comme une unité d'analyse. Au total, il est estimé que plus de 228,500 enfants âgés de 6 à 59 mois souffriront de la malnutrition aiguë au niveau national entre Mars 2025 et février 2026, soit une augmentation de 30% par rapport aux estimations de la dernière analyse de la même période de 2023. Parmi les estimations chez les enfants de moins de 5 ans, plus de 61,500 enfants souffriront de malnutrition aiguë sévère dans les zones analysées. Huit sous-préfectures dont Bocaranga, Bozoum, Koui, Batangafo, Bouca, Kabo, Sido et Ouandja n'ont pas été analysées en raison de l'insuffissance des données.Où et quand ? : Pour la période actuelle (Mars – Août 2025), sur les 77 unités d'analyse, les Sous-préfectures de Bamingui, Ndélé, Amdafoc, Birao et Ouandja- Djallé sont classées en situation Critique (Phase 4 de l’IPC MNA) alors que les autres 71 Sous-préfectures sont en situation d’Alerte (Phase 2 de l’IPC MNA) et seule la sous- préfecture de Bossemptélé est en situation Acceptable (Phase 1 de l’IPC MNA). Durant la période projetée (Septembre 2025 – Février 2026), la situation nutritionnelle pourrait connaître une dégradation assez marquée avec 4 Sous-préfectures qui resteront en phase Critique. Seule la sous-préfecture de Ouandja-Djallé repasserait en situation critique (Phase 3 de l’IPC MNA). 44 sous-préfectures vont basculer de la situation d’alerte (phase 2 de l’IPC MNA) à la situation critique (phase 3 de l’IPC MNA). Il s’agit des sous-préfectures situées dans les préfectures de la Basse-koto, Haut-Mboumou, Haute-Kotto, Kémo, Lim Pendé, Mambéré, Mambéré- Kadéi, Mbomou, Nana-Gribizi, Ombella-M’poko, Ouaka, Ouham, et Sangha-Mbaéré. Cependant, 3 sous-prefectures repasseront de la phase d’alerte (phase 2) a la phase acceptable (Phase 1), il s’agit de Bangui Centre, Dede Mobouka et Sosso Nakombo.Pourquoi ? : Les facteurs contributifs majeurs de la détérioration de la situation Nutritionnelle incluent les niveaux élevés des maladies telles que la diarrhée, le paludisme et les infections respiratoires aiguës, avec des tendances à la hausse allant jusqu’à 50% dans la plupart des souspréfectures en situation d’alerte (Phase 2 de l’IPC MNA) et plus, selon les chiffres qui émanent du dispositif de routine. Il est également à noter que 11 districts sanitaires sont identifiés en épidémie de rougeole selon le suivi épidémiologique d’avril 2025. Par ailleurs, on note de façon généralisée un faible accès à l’eau potable et à des installations sanitaires améliorées. Les résultats préliminaires de l’analyse IPC de l’insécurité alimentaire aiguë, conduite la semaine précédente, a permis de prendre en compte les niveaux d’insécurité alimentaire aiguë récurrents (Phase 3 et plus de l’IPC IAA) dans la majorité des Sous-préfectures. Par ailleurs, les résultats de la sécurité alimentaire classent en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC IAA) toutes les souspréfectures classées en situation sérieuse (Phase 3 de l’IPC MNA). Dans ces unités d’analyse, notamment Bamingui, Ndélé, Amdafoc, Birao et Ouandja- Djallé; la majorité des indicateurs de la sécurité alimentaire (consommation alimentaire et moyens d’existence) convergent vers la Phase 3. Dans ces mêmes zones, on note un accès limité aux services de santé de base et aux services d’eaux et assainissement, ainsi qu’une forte prévalence des morbidités. De plus, la situation sécuritaire instable, particulièrement en raison de la présence des groupes armés, dans certaines zones du Pays, continue également à impacter négativement sur la situation nutritionnelle.