Alors que la tension est encore montée d’un cran après les propos tenus par Benjamin Netanyahou à Fox News, le Hamas a réagi ce 8 août sur ses réseaux sociaux à la décision d’occuper la ville de Gaza, annoncée le matin même à l’issue d’une réunion du cabinet de sécurité israélien.« L’approbation par le cabinet sioniste des plans visant à occuper la ville de Gaza et à évacuer ses habitants constitue un nouveau crime de guerre que l’armée d’occupation souhaite commettre contre la ville et ses près d’un million d’habitants. [...] Cette aventure criminelle coûtera cher et ne sera pas un voyage facile », lit-on dans le communiqué du Hamas.« Ils ont compris que l’extension de l’agression signifie leur sacrifice, révélant leur imprudence envers la vie des prisonniers pour des objectifs politiques ayant déjà échoué », a-t-on poursuivi. Depuis le 7 octobre 2023, le Hamas détient toujours 49 otages, dont environ la moitié serait présumée morte, mais Netanyahou proclame toujours son intention de les sauver.Le mouvement palestinien conclut son communiqué en affirmant être prêt à prendre toutes les mesures nécessaires pour parvenir à un accord global menant à l’arrêt de la guerre et au retrait des forces d'occupation israéliennes.L'onde de choc européenneÀ l’international, les réactions se multiplient. En Belgique, le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a convoqué l’ambassadeur d’Israël pour exprimer sa « totale désapprobation » de cette décision. En Allemagne, le gouvernement a suspendu ses exportations d’équipements militaires « pouvant être utilisés dans la bande de Gaza ». Netanyahou, lui, juge que ces sanctions « récompensent » le Hamas.