Country: Democratic Republic of the Congo Source: Mercy Corps Please refer to the attached file. IntroductionLa détérioration sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), marquée par l’expansion du M23 et l’activisme accru d’autres groupes armés, a fortement perturbé les chaînes financières et logistiques, entraînant une crise de liquidités sans précédent. Dans les zones sous contrôle du M23, la fermeture des banques a limité les possibilités de transferts monétaires (TM) et l’accès aux liquidités, affectant autant les ménages que les ONG. Ces dernières, s’appuyant auparavant principalement sur des partenaires bancaires pour les TM, sont désormais contraintes de diversifier leurs prestataires de services financiers (PSF), en s’orientant vers ceux capables de mobiliser des liquidités localement.Les TM restent une modalité privilégiée par les acteurs humanitaires et les communautés pour répondre aux besoins essentiels de la crise actuelle, avec un nombre important de déplacés et de retournés, dans des zones parfois toujours instables. Dans ce contexte, le recours au mobile money semble apparaître comme une alternative possible pour les ONGs qui souhaitent utiliser cette modalité de TM, en contournant les contraintes liées à l’accès à l’argent liquide. Toutefois le recours au mobile money possède des contraintes et des risques à prendre en compte : les conditions opérationnelles, socio-économiques et sécuritaires actuelles exigent une évaluation rigoureuse pour garantir des transferts dignes, sûrs et adaptés aux bénéficiaires et ancrés dans la réalité du contexte en RDC. Cette modalité peut également d’avérer plus couteuse pour l’organisation et les bailleurs de fonds, avec un possible transfert de risque vers les bénéficiaires. Il ne s’agit donc pas d’une alternative systématique aux autres modalités de TM.Cette note vise à analyser de manière ciblée la faisabilité du recours au mobile money pour les transferts humanitaires, en s’appuyant sur :•Une évaluation des capacités actuelles des PSF et opérateurs de téléphonie ;•Une compréhension des contraintes pour mettre en oeuvre des TM à travers du mobile money ;•L’identification des risques et des stratégies de mitigation développées par les acteurs humanitaires et financiers.