AGI- "La Petite Maison Rose", un centre d'accueil et de protection pour les enfants abandonnés et les enfants de mères victimes de violences, a été inauguré au Sénégal grâce au soutien de Saipem, la compagnie italienne spécialisée dans la recherche et les forages pétroliers. Situé à Guédiawaye, dans la région de Dakar, l'une des plus densément peuplées du pays, ce nouveau centre accueillera environ 200 enfants par an et leur offrira un soutien éducatif, des soins de santé et des programmes de réinsertion. Le projet est mené en collaboration avec Lvia (Association Internationale des Volontaires Laïcs), une organisation internationale de solidarité et de coopération engagée dans la lutte contre la pauvreté et la promotion d'un développement équitable et durable, active au Sénégal depuis 1973. Le bâtiment sera géré par Unies Vers'elle, une organisation locale à but non lucratif qui gère déjà le centre adjacent "Maison Rose", l'un des rares refuges de la région à offrir une assistance complète aux jeunes femmes en danger ou victimes de violences et d'abus. Grâce à l'ouverture de ce nouvel espace, il sera possible d'offrir une prise en charge intégrée et continue aux enfants de ces femmes défavorisées. Unies Vers'elle travaille en étroite collaboration avec les autorités locales, les ministères concernés, le bureau de l'UNICEF au Sénégal et les Directions nationales de la protection de l'enfance, de la famille, de l'action sociale et de la santé. L'inauguration officielle de "La Petite Maison Rose" a eu lieu hier lors d'une cérémonie institutionnelle à laquelle ont assisté, entre autres, le directeur de Saipem dans le pays, le préfet, les maires locaux, les représentants ministériels, le représentant du bénéficiaire et la Direction nationale de la protection de l'enfance, ainsi que de nombreux membres de la communauté locale. Cette initiative s'inscrit dans l'engagement de Saipem à créer de la valeur et à promouvoir le développement social, économique et environnemental dans les pays où elle opère, ainsi qu'à promouvoir la dignité humaine. En 2024, Saipem a mis en œuvre 65 initiatives dans 17 pays, investissant environ 1,6 million d'euros. "La Petite Maison Rose s’inscrit dans le cadre de notre stratégie de responsabilité sociétale, en complément de nos activités techniques qui continuent de faire du Sénégal et de la Mauritanie des acteurs majeurs de l’énergie mondiale. Le centre que nous inaugurons aujourd’hui accueillera jusqu’à 200 enfants par an. Il proposera un accompagnement médical et psychosocial grâce à notre partenaire Universelle. Une association reconnue pour son engagement et son expertise sur le terrain", a déclaré Bertrand Noyelle, directeur de Saipem Sénégal.Prenant la parole, la fondatrice de la Maison Rose a retracé l'historique de La Petite Maison Rose. "Ce projet est né d'un travail de 35 ans commencé à la gare de Lyon, à Paris. À Paris, elle accueillait les femmes de la rue ayant vécu des violences et des rejets. L’ancien tribunal a ouvert ses portes pour accueillir les jeunes filles et les enfants victimes de viol ou de grande violence. Tout ce chemin a été une expérience enrichissante pour apprendre à connaître l’être humain", a soutenu Mme Mona Chassério. Pour la représentante de la Protection judiciaire et sociale, "le ministère de la Justice, en charge de la protection des enfants victimes d'infraction ou en conflit avec la loi, considère cette initiative comme une illustration concrète et exemplaire de notre mission commune : protéger, accompagner et redonner espoir à celles et ceux que la vie a mis à l'épreuve, alors que le Sénégal compte environ 2 millions d'enfants de moins de 4 ans, soit près de 16 % de la population, avec une vulnérabilité accrue. En effet, cette pouponnière ne sera pas seulement un lieu d’accueil, mais un véritable lieu de reconstruction", a déclaré Mme Aissé Gassama Tall. "La Maison Rose est née d'une conviction forte: celle que chaque femme, quelle que soit son histoire, a droit à un avenir de paix, à une seconde chance et à l'opportunité de reconstruire sa vie. Nous sommes convaincues que chaque femme, quelle que soit son histoire, a droit à un avenir de paix, à une seconde chance et à l’opportunité de reconstruire sa vie. Dans notre société, les femmes sont souvent confrontées à des défis immenses, à la violence, à la précarité et à la discrimination dès lors qu'elles deviennent mères. La Maison Rose apporte une réponse concrète à ces problématiques", a noté Ahmadou Coumba Ndiaye. Il faut dire que la Maison Rose de Guédiawaye, également appelée Dar es Salam, est un centre d'accueil et de reconstruction pour les femmes et les filles victimes de violences, de maltraitance, d'inceste, de viol ou de prostitution. La Maison Rose est bien plus qu’un refuge d’urgence: c’est un lieu de résilience, de formation, de solidarité et de redéploiement pour des femmes brisées. En alliant écoute, réhabilitation et autonomisation, elle transforme la tragédie et la douleur en estime de soi et en projets de vie.