Budget de l’Élysée en 2026 : hausse de 31,5 % pour les déplacements nationaux de Macron, baisse pour l’international

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En 2026, Emmanuel Macron entend multiplier les déplacements à l’intérieur du territoire français, au détriment des missions diplomatiques à l’étranger. Selon un rapport parlementaire cité par Libération le 6 novembre, la présidence de la République prévoit une hausse de 31,5 % des dépenses consacrées aux déplacements nationaux du chef de l’État.Le document, rédigé par le député écologiste Emmanuel Duplessy dans le cadre de la mission « pouvoirs publics » du budget, précise que cette augmentation concerne uniquement les déplacements sur le territoire français. À l’inverse, les missions à l’étranger enregistreraient une baisse de 5,1 %.L’enveloppe globale allouée aux voyages présidentiels reste pourtant stable : 20 millions d’euros, comme en 2025. Mais c’est la répartition de cette somme qui change. En clair : moins de voyages diplomatiques internationaux et davantage de déplacements sur le sol français.Une présidence affaiblie et recentrée sur l’intérieurCette réorientation fait réagir. Toujours selon Libération, Emmanuel Duplessy dit « s’étonner de cette réorientation des déplacements présidentiels » et affirme qu’il « peine à trouver la justification de la hausse à venir des déplacements nationaux » dans le contexte politique actuel. Il rappelle également que la mission constitutionnelle du président devrait le conduire à se concentrer sur les affaires diplomatiques.Ce changement de cap survient après une année 2025 marquée par l’absence notable d’Emmanuel Macron sur la scène nationale, au profit de ses engagements géopolitiques à l’étranger. Mais après les échecs électoraux de 2024 — aux européennes comme aux législatives — et l’absence de majorité présidentielle depuis 2022, l’Élysée semble désormais vouloir repositionner le chef de l’État sur le territoire.Des explications peu convaincantes de l’ÉlyséeInterrogée par Libération, la présidence nuance : « On ne raisonne pas comme ça. Il y a une enveloppe générale de déplacements et ensuite, on ajuste en fonction des circonstances. » L’Élysée évoque notamment les déplacements en outre-mer, souvent plus coûteux, qui influencent cette répartition budgétaire. « La ventilation internationale peut bouger, mais on ne le sait pas à l’avance », ajoute la présidence.