Sahara occidental : la Russie souligne l'importance du mandat de la Minurso, mais note le manque de transparence

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Commentant la résolution préparée par les États-Unis et adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU le 31 octobre, qui prolonge d'un an le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), le ministère russe des Affaires étrangères a souligné le manque de transparence du processus de son adoption. La Russie, tout comme la Chine et le Pakistan, s'est abstenue lors du vote.« La position de la Russie était notamment motivée par le fait que le processus d'approbation du projet s'est déroulé de manière opaque et à un rythme artificiellement accéléré, ce qui n'a pas permis de prendre en compte toutes les modifications », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères, soulignant néanmoins l'importance de la prolongation d'un an du mandat de la Minurso, dont les activités ont un effet stabilisateur sur la situation au Sahara occidental et dans la région du Sahara-Sahel, ainsi que l'accent mis dans le texte de la résolution sur la nécessité de parvenir à un règlement politique acceptable pour les parties.« La partie russe compte sur le fait que l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, S. de Mistura, poursuivra, avec le soutien de la Minurso, ses efforts actifs afin de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable au problème de longue date du Sahara occidental », a noté le ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant que la Russie était en contact avec toutes les parties concernées sur cette question et qu'elle continuerait à y contribuer activement.Un conflit de longue dateLe Sahara occidental est le dernier territoire du continent africain dont le processus de décolonisation, selon la définition de l'ONU, n'a pas été achevé. Son statut unique de « territoire non autonome » a transformé la région en l'un des conflits les plus longs au monde.L'indépendance de la région est revendiquée par l'organisation Front populaire pour la libération du Saguia el-Hamra et Rio de Oro (« Front Polisario »), qui, après le départ des colonisateurs espagnols, a proclamé la République arabe sahraouie démocratique et, avec le soutien de l'Algérie, a lancé une lutte armée.Les combats dans la zone de conflit se sont poursuivis jusqu'en 1991 et ont pris fin après l'envoi d'une mission de maintien de la paix par l'ONU. Malgré les nombreuses initiatives de paix de la communauté internationale, le conflit reste irrésoluble en raison des positions diamétralement opposées des parties. Le Maroc considère le Sahara occidental comme une partie intégrante de son territoire et n'envisage que de lui accorder une autonomie au sein du royaume. Depuis juin 2007, quatre cycles de négociations ont eu lieu, mais tous se sont soldés par un échec. Le Maroc contrôle actuellement environ 80 % du territoire du Sahara occidental.La résolution qui ne résout pas les divergencesLa résolution 2797, adoptée le 31 octobre, a suscité des réactions opposées de la part des parties : au Maroc, la décision a été accueillie avec enthousiasme, Mohammed VI saluant la décision du Conseil de sécurité de l'ONU, tandis que l'Algérie s'est abstenue lors du vote, déplorant des « insuffisances » dans le texte et estimant qu'il est « en deçà des attentes et des aspirations légitimes du peuple du Sahara occidental, représenté par le Front Polisario ».