Éric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice, défend bec et ongles la loyauté envers Emmanuel Macron face aux macronistes qui prennent leurs distances, illustrant les fractures profondes au sein du camp présidentiel en cette période de tempête politique.Dans son livre Juré, craché (Éditions Michel Lafon), Dupond-Moretti dresse le bilan de ses quatre années place Vendôme tout en critiquant les réformes de son successeur Gérald Darmanin. « Je souffre beaucoup de voir que l’on est en train de détricoter l’héritage de Robert Badinter », confie-t-il au Figaro.Opposé à faire payer les détenus ou à supprimer le sursis, il juge ces virages « démagogiques ».Sa cible principale reste les ex-premiers ministres. Sur BFMTV, il a une nouvelle fois fustigé Gabriel Attal et Édouard Philippe comme « rats qui quittent le navire » pour avoir imputé la crise institutionnelle en cours à Emmanuel Macron. 🔴💸 ALERTE : Éric Dupond-Moretti détruit Attal, Philippe et Estrosi en DIRECT."Je constate que quelques rats quittent le navire. Les noms je vais vous les donner : Gabriel Attal, sans Macron il n’est rien ! Edouard Philippe, lui je suis sidéré !" (BFM)Règlement de comptes. pic.twitter.com/Y24UxXJEIh— Sir 𝕏 (@SirAfuera) October 9, 2025Habitué aux sorties musclées, l’ancien garde des Sceaux accuse Gabriel Attal d’un texte répressif sur les mineurs censuré par le Conseil constitutionnel ; Édouard Philippe, de demander la démission du président : « S’il devient président, il refera les 80 km/h et s’en ira ? », ironise-t-il.L’hostilité culmine avec Christian Estrosi, allié de Philippe qu’il qualifie de « pire courtisan qu’il n’a jamais rencontré ». Christian Estrosi est "le pire courtisan que j'ai jamais rencontré", déclare Éric Dupond-Moretti pic.twitter.com/ZJdMgl6ZDA— BFMTV (@BFMTV) October 9, 2025Le 22 octobre, dans un restaurant niçois, l’édile s’invite à la table de Dupond-Moretti : « Ici, je suis avec de vrais amis ». Riposte : « Toi, un courtisan permanent. » Insultes qui s’enchaînent : « intermittent du spectacle » contre « intermittent de la connerie », jusqu’à la menace d’Estrosi : « je vais t’en coller une », avant de lancer : « tu seras OQTF à Nice ».« La loyauté à l’égard de ses amis, c’est important dans la vie d’un homme », martèle Dupond-Moretti, qui arpente les théâtres avec son spectacle J’ai dit oui, affirmant refuser tout retour au gouvernement, lui qui avait déjà affirmé en 2018 qu’il ne serait jamais ministre, deux ans avant de rejoindre le gouvernement.