« Cela est désormais devenu une pratique courante », a déclaré ce 29 décembre le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko : « dès que le processus de négociation entre dans une phase de recherche d’une solution, les autorités ukrainiennes agissent aussitôt selon une logique visant à empêcher la création des conditions nécessaires à un règlement pacifique et prennent des mesures provocatrices ».Une déclaration qui survient après l’annonce par le chef de la diplomatie russe que Kiev a tenté d’attaquer la résidence officielle du président russe Vladimir Poutine dans la région de Novgorod, au nord-ouest de Moscou dans la direction de Saint-Pétersbourg, « à l’aide de 91 drones à longue portée ». Des drones qui ont tous été interceptés par la défense antiaérienne, a assuré le ministre russe, promettant que « de tels actes irresponsables ne resteront pas impunis ».Le 28 décembre, Donald Trump a reçu Volodymyr Zelensky dans sa résidence de Mar-a-Lago. Une rencontre de plusieurs heures à l’issue de laquelle le président des États-Unis, optimiste, avait salué de « nombreux progrès » après « une négociation très difficile » avec un Volodymyr Zelensky visiblement toujours arcbouté sur la question territoriale.« La Russie réagira à cette provocation »« Il est évident qu’elles sont destinées à faire échouer le processus de négociation », a fustigé Grouchko. « En règle générale, les autorités de Kiev agissent de concert avec leurs tuteurs occidentaux ; le style britannique est notamment reconnaissable », a ajouté cet ancien représentant permanent de la Russie auprès de l’OTAN.« Ce qui s’est produit aujourd’hui constitue une tentative de porter un coup sérieux au processus de négociation et de compliquer encore davantage l’instauration de la paix », a ajouté le diplomate, et d’assurer qu’« il ne fait aucun doute que la Russie réagira à cette provocation, y compris dans le cadre de l’élaboration de sa position sur la "formule de paix" ».Lors d’un entretien téléphonique ce 29 décembre, le président américain se serait déclaré « choqué » et « littéralement indigné » concernant cette attaque ukrainienne, a rapporté le conseiller du président russe, Iouri Ouchakov.Cette attaque « influencera sans aucun doute » l’approche des AméricainsToujours selon ce dernier, Donald Trump a assuré qu’il n’aurait « jamais pu imaginer des actions aussi folles » de la part de Kiev. Le président américain aurait ajouté que cette attaque « influencera sans aucun doute » l’approche de Washington à l’égard de Volodymyr Zelensky, à qui « l’administration actuelle — Dieu merci — n’a pas fourni de missiles Tomahawk ».Dans une vidéo diffusée le 24 décembre sur Telegram, contenant ses vœux aux Ukrainiens à l’approche de Noël, Zelensky y exprime le souhait qu’une personne non nommée — dans une allusion directe et clairement identifiable à Vladimir Poutine — « périsse », avant d’inviter la population à prier pour la paix.