France : l’Assemblée nationale vote à une voix près la remise en cause de l’accord franco-algérien de 1968

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Coup de théâtre au parlement français : les députés ont adopté, le 30 octobre, par 185 voix contre 184, une proposition de résolution du Rassemblement national (RN) visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, texte qui encadre depuis plus d’un demi-siècle les conditions de circulation, de séjour et d’emploi des ressortissants algériens en France.La présidente du groupe RN, Marine Le Pen, a salué une « journée historique » pour son parti, estimant qu’il s’agissait du premier texte approuvé par l’Assemblée depuis son entrée en force au Parlement. Elle a appelé le gouvernement à « tenir compte » de ce vote, même si la résolution n’a aucune valeur législative. « Nous considérons qu’il n’y a plus rien qui justifie le maintien de cette convention », a déclaré la cheffe de file du RN.Le texte a été soutenu par une partie des députés Les Républicains (LR) et du groupe Horizons, proche de l'ancien Premier ministre, Édouard Philippe. À gauche et dans le camp présidentiel, les critiques se sont multipliées après le scrutin. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a fustigé « l’absence des macronistes », pointant notamment le manque de mobilisation du groupe Renaissance.Gabriel Attal brille par son absenceLa présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, a dénoncé l’absence de Gabriel Attal, qu’elle estime avoir coûté la majorité d’une voix : « Celle qui nous a manqué pour faire face au RN, c’est celle de Gabriel Attal. » L’ancien Premier ministre, présent le matin à un forum sur le tourisme durable, avait pourtant appelé en janvier à réviser l’accord de 1968, tout en refusant de s’associer à une initiative portée par l’extrême droite. Ils étaient où les macronistes ? G Attal absent ! À 1 voix près Horizon (E Philippe), LR et l’extrême droite votent ensemble la fin de l’accord de 1968 avec l’Algérie. pic.twitter.com/psYxNZW4he— Olivier Faure (@faureolivier) October 30, 2025Du côté de la majorité, seuls 30 députés sur 92 ont pris part au vote. Les absences ont aussi touché les bancs de gauche : 52 députés LFI sur 72, 53 socialistes sur 69 et 32 écologistes sur 38 étaient présents.