Sarah Knafo s'en prend à Emmanuel Grégoire, l'accusant de faire de Paris une ville de migrants

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Le débat sur la « submersion migratoire » a de nouveau embrasé la scène politique française. Invité sur Beur FM, Emmanuel Grégoire, député socialiste et candidat à la mairie de Paris, a affirmé que « la submersion migratoire n’existe pas sur le plan des études scientifiques », appelant à un discours plus rationnel et à une meilleure gestion des demandeurs d’asile déboutés.Défendant sa proposition de loi visant à renforcer leur accompagnement administratif, il a déploré l’absence de politique claire du gouvernement. « Ces jeunes ne sont pas nombreux, quelques centaines à Paris, mais faute d’action, ils dorment sous les ponts », a-t-il dénoncé.Une migration qui fait encore débatSes propos ont immédiatement provoqué la réaction de la droite. Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête, l’a accusé sur X de vouloir faire de la capitale « un centre de migrants à ciel ouvert ». L’élu socialiste lui a répondu sèchement, lui reprochant de propager un « racisme décomplexé » et affirmant que « les Parisiennes et les Parisiens sont fiers de la diversité de leur ville ». Cet échange virulent illustre la fracture croissante entre les partisans d’un accueil encadré et les défenseurs d’une ligne migratoire dure.Dans ce climat tendu, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez, a lui aussi fait face aux critiques de la droite et de l’extrême droite pour avoir refusé d’utiliser le terme « submersion migratoire ». S’il reconnaît la nécessité d’une politique ferme contre l’immigration illégale, il met en garde contre les mots qui « alimentent la peur et les divisions ». Jordan Bardella l’a accusé d’être « pétrifié par la pensée unique », tandis qu’Éric Ciotti a dénoncé sa « soumission au socialisme ».Pourtant, les chiffres contredisent les discours alarmistes : selon l’Insee, la France comptait environ 6 028 000 étrangers en 2024, soit 400 000 de plus qu’en 2023 — une progression notable mais loin d’une « invasion ». Emmanuel Grégoire s’appuie sur ces données pour plaider en faveur d’une approche pragmatique et humaniste de l’immigration, axée sur la dignité et la responsabilité publique plutôt que sur la peur.