Alors que la première phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas débute avec un retrait partiel israélien et un échange de prisonniers en cours depuis la matinée du 13 octobre, l’attention se porte sur Charm el-Cheikh.Donald Trump, après une visite en Israël pour rencontrer des familles d’otages et s’adresser à la Knesset, coprésidera dans la foulée, avec Abdel Fattah al-Sissi, une conférence internationale sur Gaza, réunissant plus de vingt pays, dont Emmanuel Macron, Giorgia Meloni, Pedro Sánchez, Keir Starmer, Recep Tayyip Erdogan, Abdallah II et Antonio Guterres.L’objectif est de consolider la trêve, de renforcer la paix régionale et de poser les bases d’une nouvelle ère de stabilité, selon la présidence égyptienne. Ce sommet, préparé par des discussions entre diplomates égyptiens et américains, vise à assurer un déroulement fluide de la première phase, tout en jetant les bases de la seconde, axée sur la reconstruction, la gouvernance et le désarmement du Hamas, points encore flous du plan Trump.Netanyahou absentDes experts soulignent que le sommet pourrait explorer la mise en place d’une force internationale de stabilisation, offrant des garanties de sécurité à Israël pour un retrait total, bien que son mandat, sa taille et sa composition restent incertains. Une résolution onusienne, discutée par Sissi et Guterres, pourrait encadrer juridiquement cette force, mais un diplomate occidental a averti que l’échec est plausible si le Hamas reste actif sans gouvernance claire.L’Autorité palestinienne sera toutefois présente, malgré les injonctions israéliennes. Benjamin Netanyahou ne sera pas présent, et le Hamas a, lui, refusé de s’y rendre. Pour Trump, ce sommet est une vitrine de son rôle de « grand artisan de paix », tandis que l’Égypte, sous Sissi, cherche à retrouver son influence régionale, éclipsée par les pays du Golfe, avec un appui américain. Complémentaire au sommet de Paris, il testera la viabilité du cessez-le-feu face aux défis politiques et humanitaires.