Les États-Unis prépareraient trois scénarios d’intervention au Venezuela, selon le New York Times

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L’administration Trump a élaboré une série d’options militaires visant le Venezuela, allant d’attaques directes contre les unités qui protègent le président Nicolás Maduro à la prise de contrôle des champs pétroliers du pays, selon plusieurs responsables américains, cités par le New York Times.D’après le quotidien américain, Donald Trump reste hésitant à approuver une opération pouvant exposer des soldats américains à des pertes ou à un échec public. Toutefois, ses plus proches conseillers, notamment le secrétaire d’État, Marco Rubio, et Stephen Miller, chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, défendraient une ligne dure, estimant que Nicolás Maduro devrait être écarté du pouvoir par la force.Par ailleurs, la Maison Blanche a demandé au département de la Justice d’élaborer un avis juridique permettant de justifier une action militaire au-delà de la campagne actuelle de frappes contre des bateaux accusés de trafic de drogue. L’objectif : établir une base légale pour viser le chef d’État vénézuélien sans nécessiter d’autorisation du Congrès. Ce document en cours de rédaction devrait soutenir que Maduro et ses principaux responsables de sécurité sont au cœur du « Cartel de los Soles », désigné par Washington comme un groupe narcoterroriste. Cette qualification permettrait de le considérer comme une cible légitime, malgré l’interdiction de longue date d’assassiner des dirigeants étrangers.Cette tentative d’élargir les prérogatives juridiques de la Maison Blanche s’inscrit dans une série d’actions similaires. L’administration Trump a déjà autorisé des frappes ciblées contre des trafiquants de drogue présumés, auparavant arrêtés en mer, désormais éliminés par des drones. Les motivations officielles avancées par la Maison Blanche restent floues : lutte antidrogue, sécurité énergétique ou encore des accusations visant Caracas, soupçonné d’avoir relâché des prisonniers vers les États-Unis.Trois options à l’étudeToujours d’après le New York Times, la première option prévoit des frappes aériennes contre des installations militaires soupçonnées d’appuyer le trafic de drogue, dans le but d’affaiblir le soutien de l’armée au président vénézuélien. Selon les partisans de cette stratégie, Maduro pourrait fuir ou se rendre plus vulnérable à une capture. Les opposants craignent toutefois un effet inverse, renforçant la cohésion autour du pouvoir actuel.La deuxième option envisage l’envoi de forces spéciales américaines — telles que la Delta Force ou les Navy’s SEAL Team 6 — pour capturer ou tuer Maduro. Pour contourner l’interdiction d’assassiner des dirigeants étrangers, la Maison Blanche invoquerait son statut présumé de « chef d’un cartel narcoterroriste ».Pour rappel, le département d’État offre désormais une récompense de 50 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation ou à la condamnation du président vénézuélien, soit le double du montant proposé à la fin de l’administration Biden.Enfin, la troisième option consisterait à déployer des unités antiterroristes afin de s’emparer d’aéroports et de sites pétroliers stratégiques du pays. Ces plans, bien que plus ambitieux, comportent des risques considérables pour les commandos américains et les civils vénézuéliens, notamment en milieu urbain à Caracas.