Essais nucléaires : les États-Unis lancent un missile balistique intercontinental Minuteman III

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Le Commandement des forces de frappe mondiales de l'armée de l'Air américaine a procédé le 5 novembre à un tir d'essai, baptisé GT 254, du missile balistique intercontinental (ICBM) Minuteman III, a annoncé le site de la base Vandenberg des forces spatiales américaines. Selon le communiqué, le lancement a permis d'évaluer la fiabilité, la disponibilité opérationnelle et la précision actuelles du système de missiles.Le missile, lancé depuis la base aérienne de Vandenberg, en Californie, a parcouru environ 6 700 km jusqu'au site d'essai Ronald Reagan, situé sur l'atoll de Kwajalein, dans les îles Marshall, dans la partie centrale de l'océan Pacifique, sous le contrôle du Commandement des forces spatiales et de la défense antimissile.D’après le colonel Dustin Harmon, l'essai a validé la fiabilité, l'adaptabilité et la modularité du système d'arme. L'armée de l'Air a ajouté que le maintien de la capacité opérationnelle des Minuteman III existants reste l'une des principales priorités, tandis que les missiles balistiques intercontinentaux américains sont modernisés à l'aide du système d'armement LGM-35A Sentinel.Le Minuteman III est un missile balistique intercontinental à propergol solide, pesant 36 tonnes et ayant une portée de plus de 9 500 km. Cette arme peut atteindre une vitesse d'environ 24 000 km/h. Les États-Unis disposent de 400 missiles de ce type.Moscou réaffirme son respect de l'interdiction nucléaire et exige des éclaircissementsNewsweek a publié début novembre un article sur les projets américains de tester le Minuteman III, capable de transporter une charge nucléaire. Cela s'est produit dans le contexte des déclarations du président américain Donald Trump, qui a annoncé des essais nucléaires imminents après les essais russes réussis, fin octobre, d'un missile intercontinental Bourévestnik — à propulsion nucléaire et de portée illimitée — et d'un drone sous-marin Poséidon.Le président américain a justifié cette décision en affirmant que d'autres pays, dont la Russie et la Chine, procédaient, selon lui, à des essais nucléaires. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a réagi aux propos de Donald Trump en soulignant que ni Moscou ni Pékin n'avaient repris de tels essais et respectaient leurs engagements dans le cadre du traité d'interdiction complète des essais nucléaires. Il a également souligné la nécessité d'obtenir « des éclaircissements de la partie américaine » sur cette question.