«Je veux rendre hommage à Ben Laden» : trois femmes radicalisées interpellées et écrouées pour un projet d'attentat à Paris

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Trois jeunes femmes ont été interpellées début octobre par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Vierzon, Lyon et Villeurbanne, ont rapporté ce 8 novembre Le Parisien ainsi que RTL. « Âgées de 18, 19 et 21 ans », ces « trois Françaises » sont « toutes les porteuses d'un niqab, voile intégral », a précisé la radio.Elles ont été mises en examen trois jours après leur interpellation, le 10 octobre, pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet national antiterroriste (PNAT), ont précisé les deux médias.La meneuse présumée du trio, « B. », âgée de 19 ans, serait apparue sur les radars de la DGSI en raison d’un compte Tiktok « suivie par 20 000 abonnés, sur lequel elle publie des contenus pro djihad ». « Elle converse aussi sur des groupes Telegram surveillés par la DGSI et réunissant des fanatiques de l’État islamique (EI) aux propos exaltés », a relaté Le Parisien. Lors d’un échange, selon la même source, « B. » aurait fait part de son intention de mener « une opération avec une autre sœur », ajoutant rechercher « du matériel pour deux » et « quelqu’un pour [lui] apprendre à s’en servir ».Déclarant être « prête à agir », la jeune femme « explicite : son projet consiste à se doter d’armes à feu et de ceintures explosives pour attaquer une salle de spectacle ou un bar à Paris. Pour tuer des innocents avec, au bout, la mort en martyr », peut-on encore lire dans le quotidien. Selon RTL, qui cite les investigations, « B. » aurait également évoqué lors de ses échanges en ligne « le prix d'acquisition d'un fusil mitrailleur de type Kalachnikov ».« S’ils savaient qu’il y avait une terroriste parmi eux… »Du côté de ses comparses, la plus âgée « K. » est présentée comme ayant eu un « parcours chaotique ». Originaire de Perpignan, elle souffre depuis ses 15 ans d’un handicap moteur, « et se déplace en fauteuil ». « Elle a vécu dans la rue à Paris avec son fauteuil roulant avant de rejoindre un centre pour SDF à Bourges », a rapporté Le Parisien, avant d’atterrir à Vierzon. Selon cette même source, « K. » serait soignée pour des troubles du spectre de la schizophrénie et aurait été signalée par sa mère pour des penchants suicidaires.Elle se serait convertie à l’islam en 2023 « après avoir lu le Coran, une révélation religieuse qui poussera sa mère et son frère à l’imiter », a encore précisé le titre de presse, évoquant une « dérive » vers l’idéologie djihadiste « au point d’avoir été visée par une enquête en février 2025 pour apologie d’actes de terrorisme, procédure qui lui a valu une perquisition ainsi qu’une audition le 11 juin ».Quant à la plus jeune, « A., tout juste 18 ans », déscolarisée et dont les parents « ont renoncé à toute autorité », elle « végète depuis dans la chambre de son domicile familial en banlieue lyonnaise, sans rechercher ni emploi, ni activités », l’a dépeinte Le Parisien. Même tonalité du côté de RTL, qui évoque une jeune femme décrite comme « puérile ».Un échange est mis en avant, tant par le titre de presse que la radio, celui entre cette « A. » et la meneuse supposée « B. ». Cette dernière aurait déclaré : « je veux tout faire exploser là-bas […] Je veux rendre hommage à Ben Laden ! » alors qu’elle discutait avec « A. » de leur convocation à la Journée citoyenneté et défense. « S’ils savaient qu’il y avait une terroriste parmi eux… », lui aurait rétorqué sa jeune complice.