Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est reçu ce 11 novembre par Emmanuel Macron à Paris. Il s’agit de son premier déplacement en France depuis la reconnaissance par Paris de l'existence d'un État de Palestine, le 22 septembre à l'ONU. Selon l’Élysée, les deux dirigeants doivent discuter de la « pleine application » de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, en vigueur depuis le 10 octobre.« Cette rencontre s'inscrit dans la continuité de la reconnaissance de l'État palestinien par la France et du travail engagé pour la mise en œuvre d'un plan de paix et de sécurité pour tous au Moyen-Orient », a déclaré l'Élysée dans un communiqué. Ils « évoqueront les prochaines étapes du plan de paix, notamment dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et de la reconstruction, en lien avec les partenaires arabes et internationaux, afin de préparer le "jour d'après" », selon la même source.L'ambassade israélienne en France a pour sa part vivement critiqué cette rencontre entre Mahmoud Abbas et Emmanuel Macron, fustigeant « une manipulation de l'opinion publique française» et une rencontre qui pourrait « marginaliser » la France « dans la recherche de solutions pour l'avenir du Moyen-Orient ».« Mahmoud Abbas manipule une fois de plus la France», selon l’ambassade israélienne« Il s'agit là d'une nouvelle tentative de manipulation de l'opinion publique française, sans aucune action concrète, et qui lui profite pleinement », a ainsi déclaré l'ambassade israélienne dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, estimant que « Mahmoud Abbas manipule une fois de plus la France, tout en bénéficiant d'un accueil triomphal ».« Au lieu de prendre des mesures concrètes pour instaurer la confiance entre les dirigeants israéliens et français suite à la reconnaissance inconditionnelle et unilatérale d'un État palestinien, la France renforce son soutien à Abbas, se marginalisant ainsi dans la recherche de solutions pour l'avenir du Moyen-Orient », peut-on également lire.Le 10 octobre, près de deux ans jour pour jour après le début du conflit, déclenché par le sanglant assaut du Hamas contre le sud d’Israël, entrait en vigueur un cessez-le-feu sur pression du président américain Donald Trump. Depuis cette date, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, 245 personnes auraient été tuées dans l’enclave palestinienne par l’armée israélienne, portant son bilan à 69 182 morts et à 170 694 blessés depuis le 7 octobre 2023.