Les autorités syriennes auraient déjoué deux tentatives d’assassinat visant le président Ahmad al-Chareh, ourdies par des cellules de l’État islamique, selon deux hauts responsables syriens cités par Reuters.Ces complots, mis au jour ces derniers mois, interviennent alors que le dirigeant, ancien chef rebelle islamiste devenu président, cherche à asseoir son pouvoir et à tourner la page de 14 années de guerre. L’un des plans aurait visé une cérémonie officielle dont la date était connue à l’avance, précisent les sources, sans donner plus de détails pour des raisons de sécurité.Un ancien djihadiste contre l'EILe ministère syrien de l’Information, sans confirmer les faits, a dénoncé la persistance d’une « menace réelle » de l’EI contre la Syrie et la région, rappelant que plusieurs attaques du groupe ont été déjouées au cours des dix derniers mois. Ces révélations interviennent dans le contexte d’une visite historique du président syrien à Washington, où Ahmad al-Chareh a rencontré Donald Trump.Arrivé au pouvoir en décembre 2024 après la chute de Bachar el-Assad, Ahmad al-Chareh tenterait d’incarner une nouvelle ère politique, marquée par la rupture avec son passé djihadiste, et un rapprochement stratégique avec l’Occident et les monarchies arabes. Selon ses proches, il espère obtenir de ce virage diplomatique un soutien international décisif à la reconstruction du pays et à la levée des sanctions.Parallèlement, Damas a lancé une vaste campagne nationale contre les cellules de l’EI, arrêtant plus de 70 suspects à travers le pays. Cette opération viserait à démontrer la capacité des services de renseignement syriens à infiltrer et neutraliser le groupe terroriste, et à convaincre Washington de renforcer la coopération militaire. L’EI, de son côté, tente de présenter le rapprochement américano-syrien comme une trahison de l’Islam et multiplie les attaques symboliques, notamment contre des lieux de culte.