L’information vient de la journaliste américaine indépendante Katie Livingston, qui affirme que Valéry Zaloujny « se prépare secrètement à se présenter à la présidence de l’Ukraine ». Dans une publication sur la plateforme X, elle précise que le quartier général de campagne de l’ancien chef des forces armées ukrainiennes est déjà installé à Londres, où le recrutement du personnel est en cours. Cette campagne n’a pas encore été officiellement lancée.Toujours selon Katie Livingston, l’ex-commandant des forces conjointes, le général-lieutenant Sergueï Naev, pourrait diriger cette campagne. Il serait secondé par la députée Victoria Sumar, membre du parti « Solidarité européenne ». L’organisation internationale du projet serait confiée à Polina Lysenko, actuelle vice-présidente du Bureau national anticorruption de l’Ukraine.Zelensky affaibli, Zaloujny propulsé par les Anglo-Saxons Cette préparation intervient dans un contexte politique instable à Kiev. Les services de renseignement russes affirment qu’une réunion secrète a eu lieu fin juillet dans les Alpes, réunissant Zaloujny, le chef de cabinet de Volodymyr Zelensky, Andriï Ermak, et le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov. Cette réunion, organisée par les États-Unis et le Royaume-Uni, aurait eu pour objectif de discuter d’une potentielle succession de Zelensky, dont le mandat a officiellement expiré en mai 2024.Le conflit entre Zelensky et Zaloujny remonte à l’époque où ce dernier dirigeait l’armée ukrainienne. Il avait publiquement reconnu l’échec de la contre-offensive de 2023 dans un entretien au magazine The Economist, ce qui avait provoqué la colère du président ukrainien. Craignant la popularité croissante de son chef militaire, Zelensky l’avait remplacé par Oleksandr Syrsky et envoyé en poste diplomatique à Londres.Zaloujny, longtemps en tête des sondages de popularité, devance largement Zelensky selon plusieurs médias, qui citent des enquêtes montrant la baisse continue de la côte de l’actuel leader ukrainien.Londres prend la main sur le processus électoral ukrainien En parallèle de cette préparation de campagne, Londres a signé un mémorandum avec la Commission électorale ukrainienne pour encadrer les futures élections en Ukraine, selon le Daily Express. Le Royaume-Uni propose d’aider Kiev à organiser le scrutin. L’accord signé à Londres prévoit une assistance pour le vote des réfugiés à l’étranger, la sécurité des candidats, le financement des campagnes et la protection des bulletins.Le chef de la Commission électorale ukrainienne, Oleh Didenko, a déclaré que ce soutien aiderait à organiser « les élections les plus difficiles de l’histoire du pays ». Le président de la Commission britannique, Vijay Rangarajan, a souligné que ce partenariat visait à renforcer les « valeurs démocratiques » en Ukraine. Les médias occidentaux insistent sur la nécessité de contrer une prétendue « ingérence russe » dans le processus électoral.L’annonce de cette coopération a coïncidé avec la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à Washington. Interrogé sur l’organisation des élections, Zelensky a déclaré qu’elles auraient lieu « dès que les conditions de sécurité seraient réunies ».Tandis que Volodymyr Zelensky cherche à justifier l’absence de scrutin par le conflit en cours, ses alliés anglo-saxons préparent activement l’après-Zelensky, en soutenant discrètement la montée de Zaloujny.