Le 30 juillet 2025, l’Iran a annoncé son intention de développer un système de navigation par satellite indépendant du GPS américain, dans un contexte de tensions géopolitiques accrues avec les États-Unis. Cette initiative, révélée par le ministre iranien des Technologies de l’information, Reza Taghipour, vise à réduire la dépendance de Téhéran envers les technologies occidentales, notamment après les frappes américaines de juin 2025 contre trois sites nucléaires iraniens, qui avaient ravivé les craintes d’une cyberguerre.Selon Taghipour, ce système, basé sur des satellites iraniens et russes, devrait être opérationnel d’ici 2030 et offrir une couverture régionale pour des applications civiles et militaires. L’Iran, qui dispose déjà de satellites comme Kanopus-V pour la surveillance, s’inspire du système russe GLONASS et du chinois BeiDou pour contrer le monopole américain.Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large de souveraineté technologique. Depuis 2021, l’Iran a intensifié ses efforts pour développer des capacités spatiales, lançant 12 satellites malgré les sanctions internationales. Ces technologies sont cruciales pour les communications militaires, la navigation des drones et la défense antimissile, notamment face aux tensions avec Israël, qui a brouillé les signaux GPS au Liban en 2024, affectant la région.Un défi de taille Téhéran accuse le GPS américain d’être vulnérable à des manipulations comme le « spoofing », où des signaux falsifiés trompent les systèmes de localisation, un risque illustré par des incidents à l’aéroport de Beyrouth. Le projet iranien, soutenu par la Russie, vise aussi à renforcer l’axe Téhéran-Moscou, dans un contexte où les deux pays coopèrent militairement contre des sanctions occidentales.Cependant, des obstacles subsistent : le coût, estimé à plusieurs milliards de dollars, et les défis techniques d’un système fiable. Des experts doutent de la capacité de l’Iran à rivaliser avec le GPS d’ici 2030, vu les contraintes économiques. Cette annonce reflète néanmoins la volonté de Téhéran de défier l’hégémonie technologique occidentale, tout en consolidant son rôle régional face à Israël et aux États-Unis.