Le 29 juillet 2025, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé, à l’issue d’une réunion d’urgence du cabinet, que le Royaume-Uni reconnaîtra l’État de Palestine en septembre, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, à moins qu’Israël ne prenne des « mesures substantielles » pour mettre fin à la crise humanitaire à Gaza, accepter un cessez-le-feu et s’engager pour une solution à deux États, sans annexion de la Cisjordanie.Cette déclaration, motivée par l’« intolérable » situation à Gaza, où une famine sévit selon l’ONU, marque un tournant dans la politique britannique. Keir Starmer, après des discussions avec Donald Trump et Benjamin Netanyahou, a également exigé du Hamas la libération des otages, le désarmement et son exclusion de la gouvernance de Gaza.Cette initiative, alignée sur celle de la France, qui a promis une reconnaissance similaire, reflète une pression croissante de l’opinion publique et des députés travaillistes, révoltés par les images de famine à Gaza, où plus de 60 000 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023, selon le ministère de la Santé de Gaza.Netanyahou de plus en plus seul sur la scène internationaleIsraël a vivement réagi, Netanyahou dénonçant sur X une décision qui « récompense le terrorisme monstrueux du Hamas » et avertissant qu’un « État djihadiste à la frontière d’Israël menacera la Grande-Bretagne demain ». Le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié cette annonce de « préjudiciable » aux efforts de cessez-le-feu, accusant Londres de céder à des pressions internes et de suivre la France.Cette position reflète l’opposition d’Israël à toute reconnaissance unilatérale de la Palestine, Netanyahou affirmant qu’un tel État serait « une rampe de lancement pour anéantir Israël ». Le boycott par Israël et les États-Unis de la conférence de l’ONU du 28 juillet, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, souligne l’isolement diplomatique croissant de Netanyahou.Malgré le soutien de Mahmoud Abbas et de pays arabes, la reconnaissance britannique reste symbolique, sans effet immédiat sur le terrain, où la guerre continue d’aggraver la crise humanitaire.