oPt: Ébranlé par les « horreurs » à Gaza, le monde place ses espoirs dans la Conférence sur le règlement de la question de Palestine qui s’ouvre à New-York

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Country: occupied Palestinian territory Source: UN General Assembly Conférence sur la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États1re séance plénière (suite) - après-midiPAL/2248La Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États s’est ouverte aujourd’hui à New York dans un contexte d’une extrême gravité, marqué par les « souffrances inimaginables » endurées à Gaza et les coups de boutoir sans précédent portés à ladite solution. « La solution des deux États est en danger de mort », a affirmé le Ministre de l’Europe et des affaires étrangères de la France, pays qui copréside avec l’Arabie saoudite cette Conférence d’une durée de trois jours convoquée par l’Assemblée générale. La France a par ailleurs indiqué qu’elle reconnaîtrait en septembre l’État de Palestine.La totalité des intervenants de la séance plénière de l’après-midi –plusieurs tables rondes se sont tenues dans la matinée– ont rappelé que la solution des deux États est la seule à pouvoir mettre fin au « cycle infini de la violence » entre Israéliens et Palestiniens, à Gaza, où des « horreurs » sont commises, selon l’expression du Président de l’Assemblée générale, et en Cisjordanie, où la colonisation israélienne, pourtant illicite au regard du droit international, s’intensifie. « Nous ne pouvons plus continuer ainsi », a déclaré le Président de l’Assemblée.Parce que pour les Palestiniens, l’État est un droit, pas une récompense, la seule solution réaliste, juste et durable réside dans deux États –Israël et la Palestine– vivant côte à côte en paix et en sécurité, a réaffirmé le Secrétaire général. C’est précisément l’ambition de cette Conférence que de tracer un horizon politique et de réanimer collectivement la solution des deux États, a expliqué le Ministre français, pour qui elle a d’ores et déjà suscité des engagements historiques faisant naître une « espérance nouvelle ».M. Barrot s’est ainsi félicité que le Président de l’Autorité palestinienne ait, pour la première fois, condamné les attaques terroristes du 7 octobre, appelé à la libération immédiate des otages du Hamas et demandé son désarmement et son exclusion de la gouvernance de Gaza. Le Président de l’Autorité palestinienne s’est également engagé à organiser des élections présidentielle et législatives en 2026, assurant que l’État palestinien sera démilitarisé. « Voici réunies les conditions fixées par le Premier Ministre Benyamin Netanyahu dans son discours de Bar-Ilan University en 2009, pour accepter un État palestinien », a déclaré le Ministre français.Il a aussi salué la dénonciation par l’Arabie saoudite et les pays arabes présents aujourd’hui à New York des crimes du Hamas, y voyant l’expression forte de leur aspiration à des relations normalisées avec Israël. Le Ministre français a enfin appelé à refuser la résignation qui gagne une partie de la communauté internationale et de ses dirigeants. « Nous avons aujourd’hui l’opportunité de sauver un processus de paix: c’est notre responsabilité devant l’histoire et notre honneur que de nous en saisir. »Cette Conférence, plus nécessaire que jamais, doit être un succès en dessinant un chemin irréversible, a appuyé le Président de l’Assemblée générale, tandis que le Secrétaire général a appelé à agir avant qu’il ne soit trop tard. Il a demandé à Israël de réaffirmer, « clairement et sans équivoque », son engagement en faveur de la solution des deux États et de cesser toute action de nature à la compromettre. De son côté, le Ministre des affaires étrangères de l’Arabie saoudite a appelé les États Membres à appuyer le document final de la Conférence, qui plaide pour que soient réunies les conditions d’un exercice crédible de l’autodétermination du peuple palestinien.« L’histoire est faite par l’action ou par le manque d’action », a déclaré la Ministre des affaires étrangères et européennes de la Slovénie. Ce pays a rappelé avoir reconnu l’année dernière l’État de Palestine aux côtés de la Norvège, l’Espagne et de l’Irlande. « Cette Conférence historique représente une lueur d’espoir », a déclaré le Premier Ministre du Qatar, qui a vu dans la reconnaissance de l’État de Palestine par un nombre croissant de pays une étape vitale pour la paix. « La Conférence d’aujourd’hui est organisée pour aller plus loin: répondre aux causes profondes de la crise en officialisant la solution des deux États », a déclaré le Ministre des affaires étrangères d’Égypte.Le Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères et des expatriés de la Jordanie a dénoncé l’échec catastrophique de la mise en œuvre de la solution des deux États, échec qui s’est traduit par « des scènes répétées de tueries, de destructions et de souffrances ». « Nous connaissons le remède: dénoncer le caractère illégal de l’occupation et réaliser la solution des deux États », a déclaré le Vice-Premier Ministre du Liban. Il est plus que temps que la communauté internationale agisse de manière crédible, a abondé son homologue du Pakistan, en plaidant, à l’instar de l’Union européenne, pour une telle solution.Cette Conférence doit être un tournant et si nous prenons les bonnes décisions aujourd’hui, nous pourrons vivre côte à côte avec l’État d’Israël, a souligné le Premier Ministre de l’État de Palestine: « Les décisions prises ici doivent se transformer en mesures pratiques pour mettre un terme à l’occupation, faire respecter les droits des Palestiniens et donner corps à la solution des deux États. » M. Mohammad Mustafa a rappelé que l’Autorité palestinienne est la seule habilitée à gouverner l’ensemble du Territoire palestinien.« Israël doit se retirer et le Hamas renoncer au contrôle de Gaza », a-t-il estimé, se disant favorable au déploiement d’une force arabe et internationale pour assurer la stabilité, sans remplacer l’Autorité palestinienne. Le Premier Ministre s’est enfin félicité de l’approche audacieuse prônée par la Conférence et de la reconnaissance par la France de l’État de Palestine, dont s’est également félicité le Brésil: « Ce que nous voulons, c’est notre propre État, indépendant, souverain, moderne et développé, qui ferait la fierté de nos enfants », a conclu M. Mustafa.À l’intention des organes d’information. Document non officiel.