Le 22 juillet 2025, Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris, a été renvoyée devant le tribunal correctionnel pour « corruption », « trafic d’influence passif » et « recel d’abus de pouvoir et de confiance » dans l’affaire Carlos Ghosn, ex-patron de Renault-Nissan.Les juges d’instruction parisiens reprochent à Dati d’avoir perçu 900 000 euros d’honoraires entre 2010 et 2012 via une convention avec la filiale néerlandaise RNBV, pour des prestations de conseil présumées fictives, alors qu’elle était eurodéputée.Rachida Dati, qui a fait appel de cette décision, rejette les accusations, dénonçant une « instrumentalisation honteuse » par ses adversaires politiques sur LCI.Pas de démission en vueElle exclut de démissionner, affirmant : « Je ne suis pas condamnée, je ne renoncerai à rien. » Cette décision judiciaire a suscité des réactions vives. À gauche, des figures comme Emmanuel Grégoire (PS), adversaire pour la mairie de Paris en 2026, exigent sa démission : « Paris mérite un maire, pas un prévenu. » Sophie Taillé-Polian (Place publique) critique une ministre « entachée d’affaires ».Au Rassemblement national, le silence prévaut, tandis que chez Les Républicains (LR), son parti, des doutes émergent. Un maire d’arrondissement LR confie : « La question de la candidature LR à Paris se pose. » Chez les macronistes, le soutien est timide. Si Gérald Darmanin, ministre de la Justice, défend Dati sur TF1, louant « une grande ministre », l’entourage d’Emmanuel Macron se contente de noter qu’une mise en examen n’est pas une condamnation, maintenant Rachida Dati au gouvernement.Un député macroniste esquive : « Pas grand fan de Dati. » Ces affaires fragilisent ses ambitions pour la mairie de Paris et sa réforme controversée de l’audiovisuel public, repoussée à l’Assemblée en juin 2025. Le président du tribunal de Paris, Peimane Ghaleh-Marzban, a dénoncé les attaques de Dati contre les magistrats, jugées « inacceptables ».