Le 23 juillet 2025, le Royaume-Uni et la Turquie ont signé un protocole d’accord préliminaire pour la vente de 40 avions de combat Eurofighter Typhoon, lors du Salon international de l’industrie de la défense (IDEF) à Istanbul.Selon le ministre turc de la Défense, Yaşar Güler, cet accord marque une étape clé pour moderniser l’armée de l’air turque, exclue du programme F-35 en 2019 après l’achat de systèmes russes S-400. Les négociations, menées par le ministre britannique John Healey, impliquent le consortium Eurofighter (BAE Systems, Airbus, Leonardo), avec le soutien de l’Espagne et de l’Italie.L’Allemagne, initialement réticente en raison des tensions avec la Turquie (notamment sur les droits humains et les différends avec la Grèce), a levé son veto sous la pression du gouvernement Merz, selon Der Spiegel. Cet accord, d’un coût estimé entre 8 et 10 milliards d’euros, pourrait inclure des Typhoon Tranche 1 de la Royal Air Force, destinés à être retirés d’ici 2026, pour accélérer la livraison.Contourner les restrictions américainesLa Turquie, qui cherche à contrer les Rafale et futurs F-35 grecs, réduit sa commande de 40 F-16V et 80 kits de modernisation (23 milliards de dollars) pour financer cet achat, selon Bloomberg. Les discussions, entamées lors du sommet de l’OTAN à Washington en juillet 2024, reflètent la volonté d’Ankara de diversifier ses options face aux restrictions américaines.Le protocole inclut des campagnes d’exportation conjointes, renforçant la coopération au sein de l’OTAN et les industries britannique et turque. Cependant, des défis subsistent : l’intégration des missiles Meteor, partiellement français, pourrait poser des problèmes, et la Turquie développe parallèlement son avion Kaan, prévu pour 2028.L’accord, salué comme un « pas vers le club Typhoon », reste à finaliser, mais il soutient les 10 000 emplois britanniques liés à BAE Systems.