Le PS pousse à une cohabitation avec Macron face à l’impasse politique

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Le Parti socialiste (PS) réclame une cohabitation avec Emmanuel Macron, proposant un Premier ministre issu de la gauche ou des écologistes pour éviter une nouvelle dissolution.Cette demande, soutenue par le PCF et portée par Rémi Branco (porte-parole du parti socialiste), survient après la démission surprise de Sébastien Lecornu, dans un contexte où Macron rejette traditionnellement cette option, craignant une censure immédiate par le RN et LR, qui excluent un exécutif de gauche.Cependant, la gauche y voit une opportunité, arguant que les 91 députés Renaissance, fragilisés par des sondages défavorables à une dissolution, pourraient s’abstenir, facilitant un compromis. Gabriel Attal, perçu comme s’éloignant de Macron, a même discuté avec Olivier Faure et Marine Tondelier, signe d’une possible rupture au nom de l’intérêt général.Un gouvernement de gauche pour éviter la censureLe PS mise sur des profils non irritants comme Cazeneuve, Guedj ou Vallaud, excluant Tondelier faute d’expérience parlementaire, et promet de gouverner sans LFI. Des concessions sont envisagées : hausse fiscale modérée, pas de déremboursement de médicaments, et même suspension de la réforme des retraites, soutenue par Elisabeth Borne, malgré des inquiétudes budgétaires.Olivier Faure s’engage à éviter le 49-3 pour rassurer Renaissance. Cependant, LFI, via Nadège Abomangoli, dénonce une « distanciation » du PS, menaçant de censurer un gouvernement trop macroniste, bien que Ian Brossat prédise leur réticence à torpiller un exécutif de gauche.Cette stratégie repose sur un équilibre précaire : le PS cherche à incarner une gauche modérée, évitant LFI pour séduire le centre, mais les divisions persistent. Attal et Renaissance hésitent, oscillant entre un négociateur neutre et une cohabitation risquée, tandis que le RN (33-35 % dans les sondages) et LR maintiennent leur opposition.Avec un budget 2026 en jeu, des grèves imminentes et une Assemblée fracturée, cette cohabitation, si elle échoue, pourrait mener à une dissolution redoutée, laissant Macron face à un choix cornélien dans un pays politiquement paralysé.