AGI - L’ambassadeur d’Italie à Bagdad, Niccolò Fontana, a visité le projet de consolidation du barrage de Mossoul, considéré comme l’un des exemples les plus significatifs de la coopération entre l’Italie et l’Irak. L’ambassade italienne à Bagdad l’a annoncé dans un message publié sur X, qualifiant le barrage de "monumental exemple de collaboration entre l’Irak et l’Italie". Le barrage de Mossoul, la plus grande infrastructure hydraulique du pays, a été sécurisé grâce à l’intervention du groupe italien Trevi et à la protection assurée par les Forces armées italiennes. En 2015, à la suite de la grave instabilité politique et du conflit avec les milices de l’État islamique (Daech), le gouvernement irakien – avec le soutien du Corps des ingénieurs de l’armée américaine (USACE) – avait lancé un appel d’offres international d’urgence pour la réhabilitation et la maintenance de l’ouvrage, dont la détérioration représentait un risque pour des centaines de milliers de personnes vivant en aval. Trevi a remporté le contrat en mars 2016, lançant un programme complexe de réhabilitation qui a duré trois ans, en collaboration avec le ministère irakien des Ressources hydriques et l’USACE. Le projet a permis de stabiliser la structure, d’améliorer la sécurité de l’installation et de transférer aux autorités irakiennes les compétences techniques et de gestion nécessaires à la maintenance autonome du barrage. Les conditions de sécurité difficiles ont rendu nécessaire l’envoi d’un contingent militaire italien pour protéger les 450 techniciens impliqués, assurant ainsi la poursuite des travaux dans une zone à haut risque. Lors de sa visite, l’ambassadeur Fontana a salué le travail conjoint des institutions irakiennes et des partenaires italiens, soulignant que le barrage de Mossoul représente "un symbole concret de la coopération bilatérale et de l’excellence technologique italienne au service de la stabilité et du développement de l’Irak". Au cours de sa mission, l’ambassadeur Fontana a également rencontré le gouverneur de la province de Ninive, dont Mossoul est la capitale. L’entretien a porté sur les opportunités offertes aux entreprises italiennes dans les domaines des infrastructures et de la gestion des ressources hydriques, ainsi que sur la possibilité d’élargir la coopération dans les secteurs de l’archéologie et de la valorisation du patrimoine culturel irakien. La province de Ninive, située dans le nord de l’Irak, à la frontière avec la Syrie et la Turquie, est l’une des régions les plus anciennes et les plus riches culturellement du pays. Elle fut le cœur de l’ancienne Mésopotamie assyrienne, avec la ville de Ninive – aujourd’hui un site archéologique à la périphérie orientale de Mossoul – qui, au VIIᵉ siècle av. J.-C., fut l’une des capitales les plus splendides de l’empire assyrien. Avant la montée de Daech, la région abritait également une importante communauté chrétienne assyrienne et chaldéenne, parmi les plus anciennes du monde, aujourd’hui fortement réduite en raison des persécutions et des exodes forcés des dernières années. L’ambassadeur a également eu un entretien cordial avec le président de l’Université de Mossoul, qui a exprimé "sa profonde gratitude pour le soutien italien à la numérisation des volumes de la bibliothèque universitaire", détruite pendant l’occupation de Daech et aujourd’hui au centre d’un vaste projet de restauration et d’archivage numérique mené en collaboration avec des institutions italiennes. En conclusion de sa mission, l’ambassadeur Fontana a réaffirmé que Mossoul et Ninive représentent un pont symbolique entre l’histoire de l’humanité et la renaissance de l’Irak moderne, et que la coopération avec l’Italie "continuera de soutenir le processus de reconstruction, de préservation du patrimoine et de développement durable de la région".