L’Égyptien el-Enany à la tête de l’Unesco

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Le Conseil exécutif de l’Unesco a plébiscité, le 6 octobre 2025, l’Égyptien Khaled el-Enany comme futur directeur général, remplaçant Audrey Azoulay, en poste depuis 2017. Cet égyptologue de 54 ans, ancien ministre, devra relever des défis majeurs, notamment financiers, après le retrait annoncé des États-Unis. Khaled El-Enany proposé par le Conseil exécutif de l’@UNESCO_fr au poste de Directeur général de l’Organisation.Lisez le communiqué de presse : https://t.co/26xunSoxljpic.twitter.com/DrkIJejrpH— UNESCO en français (@UNESCO_fr) October 6, 2025Khaled el-Enany, francophone et ancien ministre du Tourisme et des Antiquités (2016-2022), a recueilli 55 voix contre 2 face au Congolais Firmin Edouard Matoko. Sa désignation, qui sera entérinée le 6 novembre à Samarcande, en Ouzbékistan, marque une première pour un Arabe à ce poste.Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a salué cette nomination sur X : « Je souhaite le meilleur au Dr el-Enany pour accomplir sa noble mission. » أتقدم بخالص التهنئة للدكتور خالد العناني بمناسبة فوزه الكاسح في انتخابات المجلس التنفيذي لليونسكو وحصوله على ٥٥ من اصل ٥٧ صوتا، وانتخابه مديرًا عامًا للمنظمة، في إنجاز تاريخي يُضاف إلى سجل مصر الدبلوماسي والثقافي والى إنجازات الشعوب العربية والأفريقية.إن هذا الفوز المستحق يُجسد…— Abdelfattah Elsisi (@AlsisiOfficial) October 6, 2025Un profil érudit pour une organisation en criseÉgyptologue formé à Montpellier, el-Enany a dirigé le Musée national de la civilisation égyptienne et promu des projets comme le Grand Musée égyptien, malgré des controverses liées à des travaux dans la « Cité des morts » au Caire.Il hérite d’une Unesco fragilisée par le départ des États-Unis, qui amputera 8 % de son budget, et par des accusations de politisation, alors que la directrice générale sortante Audrey Azoulay, ancienne ministre de la Culture de François Hollande, était très ancrée à gauche.El-Enany promet de « dépolitiser le débat » et de moderniser l’organisation, en renforçant son rôle dans l’éducation et la culture, notamment dans des zones de conflit comme Gaza.Le nouveau directeur ambitionne, par ailleurs, d’attirer des financements privés et de ramener les États-Unis, comme l’avait fait Azoulay en 2023. Son expérience de terrain et ses réseaux internationaux, appuyés par la Ligue arabe et l’Union africaine, sont des atouts. Mais la tâche s’annonce ardue pour redonner du poids à une organisation en quête de stabilité et d’influence.