Au terme de cinq jours de visite à Nouméa, la ministre des Outre-mer Naïma Moutchou, chargée du dossier néo-calédonien, a surpris en inversant le calendrier : les Calédoniens voteront d’abord sur l’accord signé le 12 juillet à Bougival, avant que le Parlement ne modifie la Constitution. Un coup de poker destiné à sortir de l’impasse en pleine crise institutionnelle à Paris. Un FLNKS isolé face au compromis de Bougival L’accord de Bougival, signé sous l’éphémère mandat ministériel de Manuel Valls, prévoit un État de Nouvelle-Calédonie, une nationalité locale et l’ouverture progressive du corps électoral. Tous les partis l’avaient accepté… Sauf le FLNKS, qui s’est rétracté sous la pression de son aile la plus radicale. Naïma Moutchou, nouvelle ministre des Outre-Mer a reçu deux fois le FLNKS sans succès. Elle initie donc désormais une consultation citoyenne anticipée. Relevé de conclusion des réunions organisées autour de @NaimaMoutchou.Ce sera donc aux calédoniens de choisir désormais si #Bougival est un bon accord ou non. pic.twitter.com/sS6Y0y7NB3— Nicolas Metzdorf (@NicolasMetzdorf) November 14, 2025Les modalités du vote n’ont pas été détaillées. Reste donc l’inconnue du corps électoral : liste gelée de 2021 ou tous les résidents ? Ainsi que la formulation de la question qui sera posée.Face au gouvernement, les indépendantistes sont eux affaiblies après le départ du Palika, membre fondateur du FLNKS qui a claqué la porte le14 novembre préférant défendre Bougival avec des ajustements. 📰#NouvelleCalédonie : Le Palika annonce « se retirer définitivement » du FLNKS ➡️https://t.co/exl9kklvzY➡️Le Parti de Libération Kanak, qui continue de « porter le projet d’indépendance » explique notamment « ne plus se reconnaître dans les décisions prises sans aucune… pic.twitter.com/TK11mW6KGI— Outremers360 (@outremers360) November 14, 2025Face à l’absence de majorité à Paris pour une révision constitutionnelle à trois cinquièmes, l’État mise donc sur la consultation de février pour forcer la main du Parlement. « Redonner la parole aux Calédoniens, voilà la voie légitime », a justifié la ministre.Vingt escadrons de gendarmes mobiles restent déployés en Nouvelle-Calédonie, témoignant de tensions persistantes depuis les émeutes de mai 2024.