Frappe meurtrière israélienne dans le camp palestinien d'Aïn el-Héloué au Liban

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Une frappe israélienne menée dans la soirée du 18 novembre par drone sur le camp palestinien de Aïn el-Héloué, près de Saïda, a fait au moins treize morts, selon un bilan préliminaire du ministère libanais de la Santé.L’attaque, l’une des plus meurtrières depuis l’entrée en vigueur de la trêve le 27 novembre 2024, a visé ce qu’Israël décrit comme un « complexe d’entraînement du Hamas ». Tsahal affirme avoir ciblé des « éléments terroristes » préparant des attaques contre l’État hébreu, assurant avoir pris des « mesures pour éviter tout dommage aux civils ».L'impunité israélienneLe Hamas dénonce au contraire une « attaque barbare » contre un lieu fréquenté par des jeunes, affirmant qu’aucune installation militaire n’existe dans les camps palestiniens au Liban. Selon le mouvement, les victimes sont de simples adolescents rassemblés sur un terrain de sport.Les factions de l’OLP à Saïda ont également condamné l’attaque, décrivant une « horreur » ayant frappé une zone densément peuplée et annonçant une grève générale, un deuil national et la fermeture de toutes les institutions du camp. Plusieurs écoles, dont celles de l’association des Makassed, ont fait de même.La Jamaa Islamiya a évoqué pour sa part un « massacre », s’ajoutant aux violences commises à Gaza et au Liban. Le groupe reproche aux garants du cessez-le-feu leur « silence complice ». Une réunion d’urgence se tient le 19 novembre à la Dar al-Iftaa à l’initiative du mufti de Saïda, pour coordonner une réponse locale. Le camp, déjà frappé fin septembre par une attaque meurtrière visant la maison du commandant du Fateh Mounir Maqdah, demeure au cœur des tensions.Cette frappe intervient dans une journée déjà marquée par deux autres attaques de drones israéliens au Liban-Sud, ayant tué un employé municipal à Bint Jbeil et un conducteur à Blida. Malgré la trêve, l’armée israélienne viole quasi quotidiennement les lignes de cessez-le-feu, mène des incursions et maintient des positions en territoire libanais, alimentant un climat d’escalade permanente sur la frontière sud.