Nouveau mouvement de grogne en perspective, dans le milieu agricole francilien. Selon Le Parisien, qui cite un communiqué de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) d’Île-de-France et des Jeunes Agriculteurs (JA) Île-de-France Ouest, « au moins » trois manifestations sont prévues les 18 et 20 novembre aux abords de la capitale française.Le quotidien régional fait ainsi mention d’« une vingtaine de tracteurs » qui seraient annoncés le 18 novembre à Auvenaux, une commune de l’Essonne longeant l’autoroute A6. Le 20 novembre, c’est à Arnouville-lès-Mantes et à Thoiry, dans les Yvelines, que les deux syndicats ont prévu des mobilisations. Par ailleurs, selon la même source, les deux syndicats indiquent vouloir « s’opposer à tout contrôle dans les exploitations agricoles ». « Malgré les promesses, rien ne bouge et rien ne change », ont-ils notamment dénoncé.« Dans un contexte très tendu financièrement, avec des prix toujours aussi bas depuis trois ans, couplés à des charges qui continuent d’augmenter, les exploitants agricoles d’Île-de-France ne voient pas la sortie d’un tunnel qui se noircit tous les jours », dénoncent-ils dans leur communiqué, cité par Le Parisien.Mercosur : « On a besoin de connaître la position officielle de la France »Ce dernier fait mention de l’entrée en vigueur du Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), une taxe européenne qui s’appliquera notamment sur les engrais azotés, l’interdiction de l’acétamipride dans l’agriculture, ainsi que l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Un traité, en négociation depuis des années, qui constitue un point d’achoppement entre les principaux syndicats agricoles français et leur gouvernement.« On a besoin de connaître la position officielle de la France par rapport au Mercosur », lançait dans un entretien au Journal du Centre paru le 14 novembre le patron de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), premier syndicat agricole français, Arnaud Rousseau, alors invité de l’assemblée générale de la FDSEA de la Nièvre.« Je suis plutôt positif, mais je reste vigilant parce que je défends aussi les intérêts de la France », avait déclaré le 6 novembre Emmanuel Macron lors d’un déplacement au Brésil. Officiellement, la France s'oppose à ce traité en l'état. « Je note un changement de posture du président de la République par rapport à ce qu’il nous avait dit lors du Salon de l’agriculture », a pour sa part déclaré Arnaud Rousseau auprès du quotidien régional.