À Nantes, droite et centre unis pour tenter de ravir la mairie à la gauche

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L’union de la droite et du centre est désormais scellée à Nantes, où les deux camps ont officialisé leur alliance pour les municipales, avec l’ambition de mettre fin à trente-cinq ans de gestion de gauche. Après plusieurs mois de tractations, les quatre premiers candidats de la liste commune ont été dévoilés : Foulques Chombart de Lauwe, vainqueur de la primaire LR, mènera la campagne, accompagné de Sarah El Haïry (Modem), Guillaume Richard (Horizons) et Valérie Oppelt (Renaissance).Tous mettent en avant un projet d’alternance, affirmant que leur accord repose sur le terrain et non sur des calculs d’appareils. Ils visent directement la maire sortante, Johanna Rolland – qui a elle-même annoncé une alliance avec les écologistes – critiquant ses orientations en matière d’accueil des migrants et de logement social.Une union qui ne fait pas consensusLes centristes et la droite locale soulignent qu’ils votent ensemble dans 90 % des cas au conseil municipal, estimant que leur convergence justifie cette coalition. Pourtant, la construction de cette union a été longue : candidature solitaire de Foulques Chombart de Lauwe en 2023, exclusion de son groupe, puis organisation d’une primaire finalement remportée fin août.Les instances nationales ont ensuite dû valider le choix du candidat. Laurence Garnier, figure de la droite nantaise, n’est pas dans les quatre premiers noms mais annonce qu’elle « prendra sa part au combat », laissant entendre un rôle à venir.L’accord n’a toutefois pas fait l’unanimité. Deux élus Renaissance, Mounir Belhamiti et Erwan Huchet, ont claqué la porte, dénonçant un « glissement vers une droite ultraconservatrice » et estimant que leur camp aurait dû se rassembler derrière Sarah El Haïry plutôt que soutenir Foulques Chombart de Lauwe.Ils s’émancipent ainsi du groupe Élus Démocrates et Progressistes Nantes. Sarah El Haïry rétorque que le candidat désigné n’a rien d’un radical, vantant au contraire sa capacité au compromis. Pour l’alliance droite-centre, cette union est une étape stratégique vers une alternance jugée désormais crédible, destinée à séduire autant l’électorat modéré que les déçus de la majorité municipale.