Dans la commune de Souppes-sur-Loing, située à une vingtaine de kilomètres au sud de Melun, en Seine-et-Marne, un homme de 58 ans a été abattu d’une balle en pleine tête par les forces de l’ordre le 19 septembre.Les faits se sont déroulés au domicile de l’individu, qui n’avait pas de casier judiciaire, des voisins ayant appelé la police après l’avoir entendu proférer « des menaces de mort sur une personne qui aurait été à l'intérieur avec lui », a déclaré à l’AFP le procureur de Fontainebleau, Arnaud Faugère.« Je vais te tuer », auraient entendu hurler des riverains, en début de soirée, selon Le Parisien qui a précisé que « l’homme est connu pour avoir proféré des menaces de mort réitérées en 2015 ». « Ils entendent également des insultes et des bruits de coups », a relaté cette même source, ajoutant que des éléments de la brigade anticriminalité (BAC) et la compagnie départementale d’intervention sont alors dépêchés à Souppes-sur-Loing. Des forces de l’ordre qui ne seraient pas parvenues à établir de contact avec le quinquagénaire jusqu’à ce que la décision d’intervenir soit prise.Deux enquêtes ouvertes par le parquetD’après Arnaud Faugère, les policiers seraient alors « rentrés sérieusement protégés en une colonne par l'avant du logement et une seconde à l'arrière » au domicile de l’homme. À l’intérieur, les policiers se seraient retrouvés face « à un homme extrêmement agité, brandissant un hachoir à la main », a précisé le procureur de Fontainebleau, ajoutant que les fonctionnaires auraient sans succès fait « au moins trois fois » usage de leurs pistolets à impulsion électrique.Un des policiers aurait alors ouvert le feu à l’aide d’un fusil d’assaut, blessant mortellement l’homme. L'agent aurait tirer, a relaté Le Parisien, évoquant un agent de la BAC, « pour protéger ses collègues ». Le policier a été placé en garde à vue à l’hôpital de Fontainebleau, où il a été transporté en état de choc psychologique, a précisé le procureur.Selon ce dernier, deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Fontainebleau. Une pour meurtre par personne dépositaire de l’autorité publique (PDAP), qui a été confiée à la police judiciaire et à la police des polices (IGPN), et une autre pour violence volontaire avec arme sur PDAP. Un autre agent de police a été transporté à l’hôpital, a ajouté Le Parisien, pour des douleurs aux tympans à la suite de la détonation.