La tension monte entre l'Égypte et Israël

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a exhorté le président américain Donald Trump à intervenir auprès de l’Égypte pour contenir son renforcement militaire dans la péninsule du Sinaï, assurant qu'il s'agit d'une violation de l’accord de paix de 1979, dont les États-Unis sont garants.Selon le quotidien Haaretz et le média Axios, Netanyahou a formulé cette demande lors d’une rencontre à Jérusalem avec le secrétaire d’État Marco Rubio, accusant Le Caire de déployer des infrastructures potentiellement offensives – comme un aéroport élargi pour avions de chasse et des installations souterraines pour missiles – dans des zones limitées aux armes légères. Le Caire rassemble des troupesLe Caire dément fermement ces allégations, affirmant que ses mesures sont préventives face à l’afflux potentiel de Palestiniens fuyant Gaza, poussés par Israël vers l’exil forcé sans garanties de retour. Une source égyptienne à Haaretz insiste : « L’Égypte n’a aucune intention offensive ; la paix avec Israël est un atout stratégique, mais le déplacement forcé est une ligne rouge ».Les relations bilatérales, au plus bas depuis le 7 octobre 2023, se tendent davantage : Netanyahou accuse l’Égypte d’« emprisonner » les Gazaouis à Rafah, menaçant de geler un contrat gazier de 35 milliards de dollars, vital pour Tel Aviv. Ce différend s’inscrit dans l’opération israélienne massive à Gaza-Ville, bastion du Hamas, forçant 40 % des habitants au sud, malgré leur refus d’un énième exil sous bombardements.Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi dénonce un « génocide » et refuse de devenir une « porte d’entrée » pour les déplacés, menaçant de rompre la paix si Israël persiste. Les vols de surveillance multinationaux, menés par les États-Unis, ont diminué, limitant les vérifications. L’attaque israélienne du 9 septembre à Doha contre des leaders du Hamas a amplifié les craintes égyptiennes d’actions imprévisibles de Tel Aviv, y compris sur le sol de l'Égypte.