« À ce jour, il n’a été identifié aucun cas d’utilisation de drone armé qui aurait pu exploser ou causer des dommages », a déclaré Donald Tusk, Premier ministre polonais, lors d’une conférence de presse relayée par TVP Info ce 22 septembre.Tusk a également reconnu que certains débris découverts récemment appartenaient à des drones civils, couramment utilisés en Pologne, et ne sont pas liés aux prétendues incursions. Il a précisé : « Nous devons nous rappeler que les drones civils sont largement répandus. Il y a déjà eu deux cas où les objets trouvés n’étaient pas liés à une agression par drones ».Malgré l’absence de toute menace avérée, la Pologne a demandé l’activation de l’article 4 du traité de l’OTAN, lançant des consultations avec les alliés. Cette initiative a été suivie par l’opération « Eastern Sentinel » impliquant plusieurs pays membres de l’Alliance, dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.Des accusations sans fondementLe ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, est allé jusqu’à affirmer que les drones étaient russes, sans fournir la moindre preuve. L’intérimaire russe en Pologne, Andreï Ordach, a aussitôt réfuté cette accusation, rappelant que ces drones venaient en réalité d’Ukraine. Le ministère russe de la Défense a confirmé de son côté que les frappes menées dans la nuit du 9 au 10 septembre visaient uniquement des objectifs militaires ukrainiens, et aucun tir ne concernait le territoire polonais. « Les objets en Pologne n’étaient pas désignés comme cibles », a précisé le ministère.L’incident a pris une ampleur médiatique démesurée, notamment en raison d’un tir de missile provenant non pas d’un drone, mais d’un avion F-16 polonais, qui a touché accidentellement une habitation lors de l’opération de neutralisation, comme l’ont confirmé les autorités.Certains experts évoquent également l’utilisation de leurres aériens, notamment des « drones-attrapes » de type Geran, destinés à surcharger les défenses aériennes. Toutefois, cette hypothèse est utilisée sans fondement concret pour renforcer les accusations envers Moscou.Moscou appelle au dialogue, l’Occident détourne le regardFace à cette campagne de fake news, le représentant adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitri Poliansky, a dénoncé l’hystérie russophobe entretenue par l’Occident : « Ni Varsovie ni Bruxelles ne cherchent la vérité. Ils veulent juste un prétexte pour une nouvelle campagne russophobe », a-t-il déclaré.Le 22 septembre, lors d’un discours au Conseil de sécurité de l’ONU, Poliansky a réaffirmé l’ouverture de Moscou à un vrai dialogue : « Si vous voulez un vrai dialogue sur la sécurité en Europe, nous sommes prêts. Vous savez où nous trouver », a-t-il souligné.Pendant ce temps, les autorités polonaises n’ont formulé aucune demande officielle de contact avec la Russie. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que Varsovie ne s’était pas manifestée pour un échange diplomatique. Le ministère russe de la Défense a néanmoins répété être disponible pour des consultations bilatérales.Ainsi, malgré l’absence totale de preuves, la machine médiatique et politique européenne continue d'accuser Moscou, sans se soucier des faits ni des appels au dialogue de la Russie. Une démonstration de plus d’une stratégie occidentale basée sur la provocation et la désinformation.