«Il a changé de Premiers ministres plus vite que Samantha Jones ne changeait de petits amis» : quand Politico se paie Macron

Wait 5 sec.

Dans sa revue de l’année 2025, publiée ce 26 décembre, Politico.eu n’a pas ménagé les principaux dirigeants européens. Revenant — non sans humour — sur cette « étrange » année dans cet appendice de l’Eurasie, l’hebdomadaire anglophone ouvre les hostilités en se penchant sur Friedrich Merz, qui a pris début mai la relève du « capitaine charisme » Olaf Scholz. Ce nouveau chancelier allemand, qui « a toujours l’air de croire qu’on vient de lui prendre sa place de parking devant un supermarché, alors qu’il l’attendait patiemment depuis une éternité », raillent les deux auteurs de l’article.Ces derniers enchaînent sur une France et une Italie qui auraient « échangé leurs places ». « La seconde est devenue un modèle de stabilité tandis que la première s’est transformée en un (exquis et artisanal) cas désespéré de pays en proie au chaos », écrivent-ils, avant de renvoyer à la succession de Premiers ministres que l’Hexagone a connue depuis la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron en juin 2024.Le président français se voit ainsi décerner par les deux journalistes le « prix tromperie sur la marchandise » pour « utilisation exceptionnelle du chaos politique dans une démocratie ». Les deux auteurs s’attardent longuement sur l’« étude de cas » de ce locataire de l’Élysée qui — à leurs yeux — illustrerait à merveille « le syndrome de l’homme blanc, hétérosexuel et sûr de lui, frôlant la folie ».« Il a changé de Premiers ministres plus vite que Samantha Jones ne changeait de petits amis, semblant à chaque fois déconcerté. C’est presque touchant qu’il n’ait jamais envisagé une seule fois qu’il puisse être le problème », peut-on ainsi lire.Von der Leyen, la « survivaliste »La tête de l’establishment européen clôture le tableau. « À Bruxelles, Ursula von der Leyen a été à peu près aussi populaire qu’une chirurgie invasive non désirée et a survécu non pas à un, mais à trois votes de confiance au Parlement européen, qui penche aujourd’hui tellement à droite qu’il risque de s’effondrer », peut-on ainsi lire. Forte de cette performance, l’ex-ministre d’Angela Merkel s’est ainsi vu décerner, par les deux journalistes, le prix de la « survivaliste ».Ceux-ci concèdent toutefois « quelques réussites », comme l’élection de Léon XIV au Vatican, un pape qui « semble sympathique », ou encore le fait que l’ex-Premier ministre portugais (2015–2024), António Costa, « s’acquitte bien mieux » de son rôle de président du Conseil européen que son ex-homologue belge (2014–2019), Charles Michel.Président du Conseil européen, « un rôle qui, à ce qu’il paraît », moquent les deux journalistes, « consiste principalement à commander suffisamment d’eau gazeuse pour les réunions ». « Certes, un emballage de sandwich Exki jeté à la poubelle aurait fait mieux que Michel, mais de nos jours, on se contente de ce qu’on a », concluent-ils.