Le Hamas a annoncé via un de ses responsables de haut rang qu’il entendait conserver le contrôle sécuritaire de la bande de Gaza pendant une période transitoire, tout en rappelant qu’il n’était pas en mesure pour l’instant de s’engager à un désarmement total.Mohammad Nazzal, membre du bureau politique du mouvement, a précisé que le groupe « était prêt à accepter un cessez‑le‑feu de trois à cinq ans pour permettre la reconstruction de Gaza », à condition que soit présentée aux Palestiniens « une perspective et de l’espoir pour un État ».Le plan plus compliqué que prévu à mettre en placeCette prise de position met en lumière les obstacles majeurs au plan américain lancé par Donald Trump, qui prévoit notamment un désarmement du Hamas et l’instauration d’une administration internationale dans l’enclave palestinienne.Israël, de son côté, reste ferme : le désarmement est « non négociable », a rappelé le bureau du Premier ministre israélien. Dans son entretien depuis Doha, Mohammad Nazzal a défendu les récentes exécutions publiques menées par le Hamas en tant que « mesures exceptionnelles » justifiées en temps de guerre.La partie « armes et sécurité » du dossier Gaza attend toujours un règlement définitif. Tant que les garanties de reconstruction, de gouvernance et d’intérêt national ne seront pas clairement établies, le Hamas entend rester acteur et non simple relégué. Le plan de paix pourrait ainsi entrer dans une longue et délicate phase d’ajustement.