L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) se prépare à une réunion en ligne cruciale pour déterminer ses quotas de production de novembre. Si le marché tablait initialement sur une hausse de 137 000 barils par jour, semblable à celle décidée pour octobre, des informations relayées par certains médias ont évoqué la possibilité d’une augmentation beaucoup plus importante.Face à ces spéculations, le Secrétariat de l’Opep a tenu à clarifier la situation. « Les récents rapports alléguant que les pays du Groupe des Huit (G8) prévoient d’augmenter la production de 500 000 barils par jour sont totalement inexacts et trompeurs », a affirmé l’organisation mardi sur son compte X. OPEC dismisses misleading Media Reports regarding upcoming G8 meeting.Vienna, Austria.30 September 2025The OPEC Secretariat firmly rejects recent media reports alleging that the Group of Eight (G8) countries are planning to increase production by 500 kb/d. These claims are… pic.twitter.com/NfugzRdLtC— OPEC (@OPECSecretariat) September 30, 2025Les marchés restent toutefois attentifs à l’issue de la réunion. « L’Opep+ a souvent surpris les opérateurs par des hausses rapides de production ces derniers temps », rappelle Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank.Depuis avril, l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, Oman et l’Algérie ont relevé leurs quotas de plus de 2,5 millions de barils par jour. Un changement de cap notable pour un cartel longtemps attaché à la réduction de l’offre afin de soutenir les prix du brut.Un marché mondial saturéLa nouvelle stratégie du groupe s’inscrit dans un contexte de compétition accrue avec d’autres producteurs, alors que la production des États-Unis, du Brésil, du Canada, de la Guyana et de l’Argentine atteint des niveaux proches de leurs records historiques, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).Malgré cette abondance de l’offre, la demande mondiale reste quasi stable. L’AIE anticipe une croissance de 700 000 barils par jour en 2025 et 2026, tandis que l’Opep prévoit une hausse plus optimiste de 1,3 million de barils par jour l’an prochain, puis de 1,4 million en 2026.Cette perspective d’un excédent d’offre pèse déjà sur les prix. Le baril de Brent, référence internationale du brut, a glissé sous la barre des 65 dollars, enregistrant une baisse d’environ 8 % en une semaine.