Depuis le 28 septembre, les sanctions de l’ONU contre l’Iran ont été rétablies, faute d’accord lors des négociations de dernière chance avec les E3 (France, Royaume-Uni, Allemagne) sur son programme nucléaire. Ces derniers exigeaient la reprise de pourparlers indirects avec les États-Unis, un accès de l’AIEA à des sites sensibles et la sécurisation de l’uranium enrichi, mais Téhéran a rejeté ces conditions, rappelant ses ambassadeurs à Paris, Londres et Berlin.L'Union européenne a également décidé de rétablir plusieurs sanctions, comprenant notamment les interdictions de voyager pour certaines personnes, le gel des avoirs, les sanctions économiques et financières, y compris le gel des avoirs de la Banque centrale iranienne.Le président Massoud Pezechkian a dénoncé une ingérence américaine ayant torpillé un accord préliminaire avec les Européens, promettant une réponse ferme, tandis que l’Iran conteste la légalité du mécanisme de « snapback » activé. Ce retour des sanctions, lié à la résolution 1929 de 2010, ravive les risques de confrontation militaire, Israël envisageant de frapper à nouveau pour neutraliser les capacités nucléaires iraniennes, notamment après avoir accumulé 440 kg d’uranium enrichi à 60 %, selon l’AIEA.Vers un rapprochement stratégique avec Riyad et IslamabadBenjamin Netanyahou a récemment réaffirmé cette intention, tandis que des experts estiment qu’une telle action dépendra de la reconstitution du programme iranien. Téhéran, menacé, pourrait opter pour une « ambiguïté stratégique » ou un retrait du Traité de non-prolifération (TNP), bien que ce dernier scénario reste incertain, dépendant du soutien de la Chine et de la Russie.Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d'Iran, a promis une riposte militaire en cas d’attaque, et Rahim Safavi, général-major du Corps des gardiens de la révolution islamique, a suggéré un rapprochement avec l’Arabie saoudite et le Pakistan via leur pacte de défense signé le 17 septembre.Les Européens, avec Kaja Kallas, et les États-Unis, via Marco Rubio, appellent à maintenir la diplomatie, mais les exigences maximalistes américaines freinent les progrès. Israël salue une « avancée majeure ». La situation reste volatile : Téhéran cherche des garanties avant de négocier, tandis que la diplomatie paraît au point mort.