Trump et al-Chareh se rencontrent à l’ONU

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L’agence officielle syrienne SANA a annoncé une rencontre entre le président syrien Ahmed al-Chareh et le président américain Donald Trump, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Accompagné de la Première dame Melania Trump, cet échange, immortalisé par une poignée de main photographiée, marque la deuxième rencontre entre les deux hommes, après celle de mai à Riyad.Aucun détail n’a été divulgué, mais cette réunion s’inscrit dans une série d’interactions diplomatiques, notamment avec le secrétaire d’État Marco Rubio, et un discours historique – le premier d’un dirigeant syrien à l’ONU depuis 1967, brisant un silence de près de six décennies sous la dynastie Assad.Al-Chareh, ancien chef de Hay’at Tahrir el-Cham, a renversé Bachar el-Assad le 8 décembre 2024 lors d’une offensive éclair, mettant fin à quatorze ans de guerre civile syrienne. Néanmoins, des massacres visant les minorités druze et alaouite ont mis en évidence la radicalité d’une partie de ses soutiens, aujourd’hui maîtres du pays.La Syrie « ne représente aucune menace »Depuis, cet ancien leader djihadiste, autrefois sous sanctions occidentales, œuvre à rétablir les liens de Damas avec les pays arabes et l’Occident, où il a assuré que la Syrie « ne représente aucune menace ». Cette déclaration, faite lors de son séjour new-yorkais, vise à rassurer les partenaires internationaux, notamment après sa nomination comme président le 29 janvier 2025. Cette rencontre avec Trump, dans un contexte de guerre à Gaza et de tensions régionales, pourrait signaler une volonté américaine de réengager la Syrie, alignée sur les discussions avec Israël et l’Arabie saoudite.Al-Chareh a profité de l’Assemblée générale de l’ONU pour plaider la levée des sanctions et promouvoir une stabilisation, mais des défis persistent : la méfiance occidentale face à son passé djihadiste et les tensions internes syriennes compliquent cette normalisation.Trump, cherchant à consolider son image de médiateur, pourrait utiliser ce dialogue pour influencer les dynamiques au Moyen-Orient, notamment avant sa rencontre prévue avec Netanyahou le 29 septembre. Cette interaction, bien que symbolique, ouvre une fenêtre sur une possible réintégration syrienne, sous l’œil attentif d’une communauté internationale divisée.