À Marseille, plus de la moitié des délits du centre-ville attribués à des étrangers

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Georges-François Leclerc, préfet des Bouches-du-Rhône, a tenu une conférence de presse à Marseille pour dresser un bilan sécuritaire et frapper un grand coup sur la table. Affirmant qu’« on ne peut pas penser séparément la politique de lutte contre l’immigration clandestine et la politique de la lutte contre la délinquance », il a dévoilé des chiffres alarmants : 42 % des actes de délinquance de voie publique dans le département, et jusqu’à 65 % dans le centre-ville de Marseille, impliquent des étrangers, avec une surreprésentation des irréguliers.Les interpellations d’étrangers en situation irrégulière ont bondi de 72 % dans les Bouches-du-Rhône, un signal fort dans un contexte de tensions croissantes autour de la sécurité publique. Le préfet a insisté sur une stratégie intégrée, renforçant la présence policière dans le centre-ville marseillais, identifié comme priorité face à la délinquance, au trafic de stupéfiants et à l’immigration illégale.Il a promis un « pilonnage » des points de deal, désormais lié à une prise en charge accrue des flux migratoires clandestins, avec une volonté affichée d’être « omniprésent ». Corinne Simon, préfète de police, a soutenu cette approche, notant que « les trafiquants s’adaptent et la police aussi », tandis que les résultats sont qualifiés d’« impressionnants » sur les stupéfiants et « très bons » sur l’immigration.Durcissement des contrôlesCette politique s’appuie sur une concentration des moyens et des techniques, visant à rassurer les élus locaux et à démontrer l’engagement de l’État face à une criminalité perçue comme liée à l’immigration. Cette déclaration intervient dans un climat tendu, alors que Marseille reste un symbole des défis sécuritaires en France, avec des critiques récurrentes sur l’efficacité des mesures passées.Le préfet a souligné que les données récentes, issues des bilans de la police nationale, reflètent une réalité complexe où l’immigration irrégulière alimente des réseaux criminels, un argument renforcé par des statistiques locales pointant une corrélation entre les flux migratoires et les activités illicites.Cependant, cette approche risque de raviver les débats sur la stigmatisation des populations étrangères, un sujet sensible à l’approche des échéances électorales de 2026. Le préfet a appelé à une coordination accrue avec les autorités judiciaires et les collectivités, promettant des résultats concrets d’ici fin 2025, dans un département où la lutte contre la délinquance reste un enjeu majeur sous l’œil attentif du nouveau Premier ministre.